Depuis un an, un pin Douglas est emprisonné à Tyndo. L'arbre vit mal sa rétention. En signe de détresse il tend une branche au travers des barreaux comme une main désespérée à l'adresse des passants pour qu'on vienne le secourir de l'horrible réclusion que l'Art lui impose. Car c'est au nom de l'Art que ce Douglas est retenu prisonnier. Interrogé par la rédaction du Café de la Ville, il livre un témoignage exclusif :
"Je vivais tranquille dans une forêt de la Sarthe jusqu'au jour où on est venu me chercher. Me draguer plutôt. « Que tu es beau, disait l'artiste, je ferai de toi mon chef d'œuvre. » La proposition était flatteuse, je me suis laissé déraciné, persuadé qu'une vie de splendeur m'attendait.
Aujourd'hui, ses rêves de gloire s'étiolent derrière des barreaux... de pin Douglas justement. Que de cynisme !
"Je vivais tranquille dans une forêt de la Sarthe jusqu'au jour où on est venu me chercher. Me draguer plutôt. « Que tu es beau, disait l'artiste, je ferai de toi mon chef d'œuvre. » La proposition était flatteuse, je me suis laissé déraciné, persuadé qu'une vie de splendeur m'attendait.
Aujourd'hui, ses rêves de gloire s'étiolent derrière des barreaux... de pin Douglas justement. Que de cynisme !
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vue de la cour du conservatoire Tyndo. |