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Notre reporter, toujours sur le qui-vive, a pu photographier la scène, à l'arrière du commissariat. |
Hier, un homme de 45 ans s'est évadé du commissariat de Thouars où il était retenu en garde à vue pour trouble à l'ordre public. Ce couvreur-zingueur de profession a déjoué la vigilance de ses gardiens et en a profité pour démonter une partie de la toiture. L'audace a payé et c'est ainsi qu'il a pu jouer les filles de l'air au nez et à la barbe aux poils sur le menton des policiers.
[ndlr : aucun n'ayant de barbe, il est plus prudent d'utiliser l'expression "poils sur le menton", la vérité est à ce prix, et au Café de la Ville, on ne mégote pas avec la vérité, vous savez, les infos sont traitées avec le sérieux ad hoc et dûment recoupées, puis recollées car elles s'éparpillent sinon].
Des complicités externes ?
Chez les policiers c'est la stupeur mêlée de honte qui domine. Même la présence d'un échafaudage n'a pas alerté la méfiance des agents. "On était même contents que quelqu'un s'occupe enfin de la toiture", avoue, penaud, une source interne qui tient à garder l'anonymat ainsi que sa cagoule.
Un profil dangereux
L'homme avait été interpellé lundi après-midi sur la place Lavault tandis qu'il hurlait à tue-tête "liberté !". Des témoins apeurés ont appelé le commissariat, deux minutes plus tard la patrouille arrivait en faisant crisser les pneus pour constater le méfait qualifié de "manifestation publique n'ayant pas fait l'objet d'une déclaration en préfecture". A ce titre et en raison de l’État d'Urgence toujours en vigueur dans le pays, les policiers ont menotté le forcené et l'ont placé en garde à vue. Le prévenu n'aurait pas su expliquer son geste, il s'est contenté de déclarer qu'il voulait voir ce que ça faisait de manifester sa liberté.
Les enfants confinés
L'affaire est prise très au sérieux en haut lieu et des recherches actives sont menées depuis hier pour retrouver le fuyard. Le préfet considère cet événement "fâcheux car trop subversif". Il a aussitôt ordonné le confinement des élèves du primaire et du secondaire jusqu'à nouvel ordre. Dans un communiqué il précise : "On inculque aux élèves le gout de la soumission à l'autorité. La liberté n'y a pas sa place, elle est et doit rester un folklore pareil aux contes de fées. Nos enfants peuvent chérir la liberté, même la dessiner si ça leur chante mais surtout pas l'utiliser".