A Thouars, on n'est pas peu fier de notre marché, le plus grand de l'Ouest, le meilleur aussi.
Cette réputation ne se dément pas et elle vient de loin, Victor Hugo l'évoquait déjà en 1866, dans son roman Les travailleurs de la mer, c'est dire. On peut y lire la scène qui suit et dans laquelle deux marchands de bœufs venus de Saint Malo conversent sur le pont d'un bateau en route vers Guernesey.
"Tout était paisible et presque riant à bord de la Durande, les passagers causaient. En fermant les yeux dans une traversée, on peut juger de l'état de la mer par le trémolo des conversations. La pleine liberté d'esprit des passagers répond à la parfaite tranquillité de l'eau. Il est impossible, par exemple, qu'une conversation telle que celle-ci ait lieu autrement que par une mer très-calme :
[...]
— Je reviens à mes bœufs. J'ai vu vendre ces deux bœufs au marché de Thouars.
— Le marché de Thouars, je le connais. Les Bonneau de la Rochelle et les Babu, les marchands de blé de Marans, je ne sais pas si vous en avez entendu parler, devaient venir à ce marché-là."
De Saint Malo à La Rochelle, on venait au marché de Thouars. Qui dit mieux ?
![]() |
Les marchands de bœufs en pleine discussion sur le pont de la Durande - illustration de Daniel Vierge pour l'édition de 1877. |
0 commentaires :
Enregistrer un commentaire
Pour vous aider à publier votre commentaire, voici la marche à suivre :1) Ecrivez votre texte dans le formulaire de saisie ci-dessus
2) Si vous avez un compte, vous pouvez vous identifier dans la liste déroulante "Commentaire"
Sinon, vous pouvez saisir votre nom ou pseudo via Nom/URL dans cette même liste.
3) Et cliquer sur Publier.