mercredi 24 décembre 2014

Bilan et perspectives

Petite pause, le blog reprendra en janvier.


C'est le moment de faire un bilan et il sera objectif, chiffres à l'appui.

1. Le blog existe depuis plus de deux ans et demi, c'est inespéré.

2. Il y a 300 articles et 70 000 pages vues au total, c'est fou.

3. Petit florilège de mots-clés entrés dans Google et grâce auxquels des internautes sont arrivés sur Le Café de la Ville ; parfois on se demande bien comment. Le tout agrémenté de quelques commentaires personnels.


"à quand la fermeture du commissariat de thouars"
----> en voilà un qui est bien impatient...

"les arbres sont tout nus"
----> et en plus ils sont exhibitionnistes.

"jeux de chercheur d or porno"
----> certains ont des passions bien singulières...

"retraite à 30 ans"
----> c'est beau de rêver.

"c'est la mère michel qui a perdu son chat et louise michel"
----> non, ça n'a pas de rapport, à moins que le père Lustucru...

"yyyykjb kj"
----> donc les extraterrestres existent, c'est rassurant.

"qui est franc macon a thouars"
----> oui c'est important de savoir qui fomentent des complots dans les souterrains de la ville.

"vaches pouce opposable telephone"
----> Quoi ?!


4. L'article le plus lu :
Loin devant, avec 3727 lecteurs, "J'ai eu vraiment très peur"


5. L'article le moins lu :
Avec 32 lecteurs seulement, et c'est injuste, Attention au carreau !
 

6. Enfin, selon une étude TNS Sopres/France12-24 réalisée sur un échantillon représentatif de la population thouarsaise, à savoir 3 ou 4 piliers de comptoir, il ressort que Le blog de Balthazar Forcalquier n'est pas mal non plus. C'est d'ailleurs à cet endroit que tout a commencé, en racontant n'importe quoi dans les commentaires. La plus élémentaire des courtoisies voudrait que je lui rende hommage mais flatter l'ego d'un anarchiste, jamais, JAMAIS, JAMAIS !

Par exemple, petit retour en 2011 : http://sapristibalthazar.over-blog.com/article-le-taux-de-thouars-69713122.html



Bonnes fêtes à tous !


mardi 23 décembre 2014

L'esprit de Noël


Cette année certains attendent le père Noël de pied ferme ; et il sera pendu !

 Aperçu dans les rues de Thouars.
Depuis le temps qu'il entre par effraction chez les gens, en pleine nuit, il fallait bien que cela arrive un jour. Pierre, un retraité de 68 ans, témoigne : "L'année dernière, il nous a laissé un paquet de crottes en chocolat alors que Colette, ma femme, est diabétique, c'est une tentative d'assassinat !" Colette confirme et ajoute : "J'avais laissé un verre de lait et des petits gâteaux sur l'appui de la cheminée, ils ont disparu dans la nuit."

Ces éléments inquiètent de plus en plus les autorités qui avouent un certain embarras sur le sujet : "C'est vrai que c'est illégal, reconnaît le préfet des Deux-Sèvres, mais bon, on ne peut pas faire grand chose, il va beaucoup trop vite pour nous, même les radars routiers n'arrivent pas à flasher son traineau." Blasé, le préfet nous confiera avant de s'effondrer en larmes : "Quand je suis entré à l'ENA, on avait des idéaux, on voulait faire de grandes choses pour notre pays. Aujourd'hui, je me retrouve à courir après des clowns, des faux tigres et des Pères Noël..."


jeudi 18 décembre 2014

Le MAGA-ZINZIN vous attend


Le MAGA-ZINZIN, il est bien.

EMMAÜS a su créer au cœur de Thouars un lieu unique et aussi joyeux qu'indéfinissable, un lieu comme un creuset qui fourmille de talents et en attire sans cesse d'autres. Les Livres Libres et leurs célèbres bocaux n'ont pas résisté, ils voulaient eux aussi participer à la fête.

Dépêchez-vous, il n'y en aura pas pour tout le monde.


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le MAGA-ZINZIN
à côté de la chapelle Jeanne d'Arc, dans l'ancien garage Avril. 
Ouvert du mercredi au samedi, de 11h à 19h (jusqu'au 27 décembre)
(ouverture spéciale dimanche 21)
Sur Facebook : Emmaüs Thouars
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dans le Courrier de l'ouest du 20/12/2014.


mercredi 17 décembre 2014

Paroles de thouarsais - épisode 2

Il y a dix ans, l'ethnologue Aurélie Melin a mené une enquête sur Thouars. Il s'agissait non pas de décrire la ville telle qu'elle est mais telle qu'elle est perçue par les thouarsais et les autres.

Il faut imaginer une étudiante venue de Poitiers tenter de comprendre ce qu'est "Thouars". Pour ce faire elle a recueilli des témoignages forcément subjectifs, voire carrément folkloriques ; la réalité en ressort toute tordue et pourtant bel et bien reconnaissable : c'est comme ça Thouars, c'est un esprit particulier et des histoires qu'on aime se raconter sans vraiment chercher à respecter la vérité ; même la rationalité la plus élémentaire en prend parfois un bon coup dans le cornet. A lire certains de ces témoignages, elle a dû bien s'amuser Aurélie Melin dans ses pérégrinations thouarsaises.    

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Aujourd'hui, pas de folklore mais du pittoresque, honneur au Bar de L'Espérance dont l'ambiance est très bien restituée. Il faudrait aujourd'hui y ajouter les tourterelles, et on serait raccord :

Près de la gare SNCF, Place Clément Ménard, existe un petit café à l'ambiance particulière. Il n'y a que des habitués qui s'y réunissent quotidiennement. Les personnes, des hommes, arrivent successivement, et chacun connaît bien le dernier arrivé :

« Allez, on installe le tapis de belote ? »

Si notre présence ne les surprend qu'à peine, les « étrangers » au quartier y sont plutôt rares. La porte est tenue fermée à clef - à cause du vent - mais chaque client n'hésite pas à l'ouvrir. Quant au « patron » il s'inquiète de savoir si le café est bon, « parce qu'on fait pas souvent chauffer la machine », plaide-t-il.

Pour si banal que puisse paraître cet endroit en la ville digne des Copains d'abord chantés par le poète et baladin sétois, il renvoie à l'image d'une certaine sociabilité, née des événements douloureux de la Deuxième Guerre mondiale et, en particulier, de l'esprit de la « Résistance-fer », qui donne tout son sens plein à cette partie de la ville, qui est loin d'être insignifiante dans l'histoire de Thouars. En effet, a priori, ces lieux n'invitent guère à la visite et à la découverte de leur architecture et de la stéréotomie, beaucoup moins, on est en droit de le penser, qu'à celles de la partie médiévale, qui les jouxte tout au plus à quelques centaines de mètres. Pourtant son existence s'inscrit bien dans une chronologie du développement urbain.

 in Approche ethnographique de la ville de Thouars, Aurélie Melin, 2004

Photo Dadu Jones, 2009 - http://www.daduphoto.fr/
Et en prime une promenade dans le village noir :
 http://www.enattendantmieux.org/weekend/?p=97



mardi 16 décembre 2014

Paroles de thouarsais - épisode 1

Il y a dix ans, l'ethnologue Aurélie Melin a mené une enquête sur Thouars. Il s'agissait non pas de décrire la ville telle qu'elle est mais telle qu'elle est perçue par les thouarsais et les autres.

Il faut imaginer une étudiante venue de Poitiers tenter de comprendre ce qu'est "Thouars". Pour ce faire elle a recueilli des témoignages forcément subjectifs, voire carrément folkloriques ; la réalité en ressort toute tordue et pourtant bel et bien reconnaissable : c'est comme ça Thouars, c'est un esprit particulier et des histoires qu'on aime se raconter sans vraiment chercher à respecter la vérité ; même la rationalité la plus élémentaire en prend parfois un bon coup dans le cornet. A lire certains de ces témoignages, elle a dû bien s'amuser Aurélie Melin dans ses pérégrinations thouarsaises.    

En voici un morceau avec au menu du jour, "la théorie des climats" :

Ainsi, Bressuire, Parthenay et Thouars ont, toutes trois, des caractéristiques historiques et géographiques opposées, ce qui selon ce même Thouarsais, adepte de la théorie des climats, sans s'y référer explicitement, serait à l'origine des comportements des habitants :

« Mais il n'empêche que... on est sur un secteur où il y a du vignoble, autour de Thouars. Et le vin a une importance ici qui est différente ; ça veut pas dire que les gens de Bressuire boivent pas, mais ici on fait de la production... ça donne quelque chose de particulier dans les mentalités. Ça veut dire aussi que la pierre, et la terre n'est pas la même que dans le Bocage. Là-bas ils sont sur le granit, là on est sur le calcaire, on peut dire que ça joue sur les tempéraments. Ici on est moins des rocs, peut-être plus friables, mais peut-être aussi qu'on est plus réceptifs. »

Un autre habitant, d'origine bressuiraise, va encore plus loin et la lutte entre les deux territoires, selon lui, se joue jusque dans la pédologie (sic) :

« [...] on dit que le sol joue : Bressuire est sur le granit, c'est une pierre froide le granit. Thouars est sur la pierre blanche, le tuf et c'est chaud. Quand vous arrivez à la butte de Bruyère, en s'en allant sur Bressuire, c'est là la coupure. »

Nous pouvons voir ici une manière de se différencier, une fois pour toute, du reste du département, et surtout du Nord Deux-Sèvres.
À Bressuire même, cette façon de voir et de se décrire réciproquement était présente, en tout cas à l'époque dont nous parle ce Thouarsais d'origine bressuiraise.

« Et le cordonnier [de la rite Bujot à Bressuire] disait à ma mère : « [...] Quelqu'un qui mange des huîtres à Thouars les met sur sa poubelle, puis celui qui n'en a pas mangé lui prend des coquilles sur son assiette pour faire voir qu'il en a mangé. Alors qu'à Bressuire, celui qui mange des huîtres va aller mettre directement ses coquilles sur la poubelle du voisin pour pas qu'on sache qu'il a mangé des huîtres. La différence de mentalité, et c'est bien ça.. et ça reste. »

 in Approche ethnographique de la ville de Thouars, Aurélie Melin, 2004

Carte lithologique du Nord-Deux-Sèvres. En rouge le granit, en bleu le calcaire.
 

 Très bientôt, un nouvel épisode
des "paroles de thouarsais".




vendredi 12 décembre 2014



Rien à foutre de vous !

Ce blog n'a que faire
de ces lecteurs 
Passez votre chemin !
Allez plutôt
là vous serez bien
accueillis



jeudi 11 décembre 2014

Attention, ça va couper !

Le dernier bulletin municipal atteint des sommets de bêtise politicailleuse. 


L'encart réservé à l'opposition était visiblement trop petit - il doit sûrement être calculé au mm² près - et la dernière phrase a été suspendue en plein vol, clac ! On leur coupe le sifflet. Pratique mesquine s'il en est - peut-être ont-ils ri comme des gamins espiègles en le faisant ? 

L'affaire n'est pas d'une grande importance, on ne criera pas à la censure mais on lèvera les yeux au ciel, désespérés devant la puérilité des élus qui, rappelons-le, nous représentent (!) ou du moins arrivent à s'en convaincre.

L'affaire pourrait être drôle si elle n'était malheureusement récurrente et visiblement si bien ancrée dans les mœurs des édiles qu'aucun d'entre eux ne remarque à quel point cette guéguerre de bas étage les ridiculise. Pire encore, ils se moquent de nous car, sous couvert d'avoir joué un mauvais tour à leurs opposants, ils en oublient que le magazine s'adresse à des citoyens thouarsais qui auraient bien aimé lire l’argumentaire jusqu'au bout. Ont-ils seulement pensé à cela ? Non, ils s'en moquent éperdument car ils préfèrent et préféreront toujours se vautrer dans leurs petites chicaneries pathétiques ; c'est ainsi, ils appellent cela "faire de la politique".   

 Cliquer sur l'image pour l'agrandir

mercredi 10 décembre 2014

La démocratie du silence

Vous aimez la démocratie participative actuellement à l’affiche dans notre ville, vous allez adorer la démocratie non-participative.


Le chemin des Champs Proust a récemment été désaffecté pour être intégré à la futur extension de la zone Talencia. La procédure nécessitait une enquête publique, laquelle s'est déroulée au mois de mars. Comme il n'y a eu aucune observation recueillie, la désaffection a été validée. Pour ce faire le commissaire enquêteur s'est fendue d'une formulation bien malheureuse et qui extrapole un chouia la réalité : "absence d'observations permettant de conclure à une adhésion unanime des citoyens de la commune de Thouars".
Que personne ne s'y oppose, soit ; mais en "conclure" que tout le monde est d'accord lors même que la plupart d'entre nous n'était même pas au courant de l'existence de cette enquête publique, il y a un pas que la raison et le respect et la démocratie ne permet pas de franchir. Mais on aura préféré appliquer l'adage idiot : Qui ne dit mot consent. En matière de démocratie, cette formule agace et, en réaction, elle donne justement envie de s'impliquer davantage encore dans la politique locale ; l'effet ainsi produit est sûrement plus efficace que l'appel d'un tambourin.

Extrait du CM du 22 mai 2014

mardi 9 décembre 2014

Les raisons d'une faillite

Les règles du discours publicitaire sont pourtant simples : toujours survendre le produit. L'inverse ne fait pas recette, ainsi chercher à vendre des "costumes" tout en précisant que ceux-ci sont "accessoires", ça marche moins bien, forcément. La preuve, le magasin a fermé.

Devanture, rue Saint-Médard.

vendredi 5 décembre 2014

Un rond-point sur les rails

Est-il nécessaire de rappeler que Thouars a une longue histoire cheminote ?

C'est sûrement elle qui nous vaut encore aujourd'hui les largesses de Réseau Ferré de France qui continue d'investir en ville, en l'occurrence pour construire... un rond-point.

Eh oui ! Le futur rond-point remplaçant les feux des "Champignons" sera en partie financé par RFF alors que la voie de chemin de fer est à 250 m de là, à l'autre bout de la rue. Étonnant non ?

En attendant, on peut dire Merci les cheminots !


______________________
Ps : Il y a évidemment une bonne raison à cette participation mais que ma mauvaise foi feint d'ignorer. En effet, tout est lié au passage à niveau aux abords de Bellanné. Il est tout pourri et jugé dangereux par RFF qui veut donc le refaire. Le diagnostic met en évidence que c'est la circulation, notamment celle des poids lourds, qui cause tant de problèmes, ce qui implique de modifier les voies de circulation autour du passage à niveau, donc la rue du Grand-Rosé jusqu'au carrefour des "Champignons". Et comme c'est RFF qui le demande, RFF participe. + détails en page 30 du CM de la CCT. 

mercredi 3 décembre 2014

Hors saison

Avec le froid qui tarde encore à venir, novembre qui se prenait pour octobre, la fonte de la banquise arctique, on finit par s'y perdre. Afin d'éclaircir la situation, nous sommes allés recueillir le témoignage d'un arbre dans l'avenue Henri Barbusse. 



- Bonjour, Monsieur l'arbre, comment envisagez-vous le passage à l'hiver ? 

- Cette année, le temps est mitigé et par conséquent nous aussi. Du coup on a fait jaunir la moitié des feuilles, et l'autre, on l'a laissé verte, au cas où. C'est qu'on ne voudrait pas se planter... Enfin c'est une métaphore évidemment, parce que de toute façon on est planté là, on ne va pas se barrer désormais. Quoique on envisage de plus en plus une transhumance annuelle du côté de Bressuire, là on est sûr qu'il fera froid en automne, il y fait tout le temps froid. 

- Le monde devient fou ?

- Les humains surtout.

- Ah bon ? Vous avez observé des changements de comportement chez les humains ?

- Oh bah oui. Vous par exemple, vous êtes en train de parler à un arbre, faut être fou pour faire un truc pareil.

- Euh... certes je parle à un arbre, mais je vous ferai tout de même remarquer que vous me répondez. Alors, de nous deux, je ne sais pas qui est le plus fou. 

- Vous, indéniablement.

- Non, c'est vous, je crois.

- Vous !

- Vous.

- Vous.

...



 
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