vendredi 30 mai 2014

Les perles académiques

A l'occasion d'une visite à Zoodyssée récemment, le recteur de l'académie de Poitiers déclarait : "C'est vraiment ma meilleure journée de Recteur." (CO du 19/05/14)

Et sa visite à Thouars alors ?

Quand il est venu chez nous, au mois de février, il a pourtant eu l'air de bien s'amuser, photo à l'appui. Qui plus est, il a appris à compter jusqu'à 6, c'est ce qu'on appelle joindre l'utile à l'agréable.

Le recteur enfile des perles - quel beau métier il a  ! [Photo Académie de Poitiers (sa)]


mercredi 28 mai 2014

Qui sont vraiment les francs-maçons ?

(c'est beau, non ? On dirait un titre de L'Express)


Voici donc venue l'heure de révéler les noms des responsables des loges franc-maçonnes de Thouars... en 1788. 

Photo Balthazar (sa)
A l'époque le Grand Orient de France publiait carrément un annuaire - ça facilite les recherches - quoique sa rédaction soit un brin biscornue car les francs-maçons ne peuvent s'empêcher de coller des symboles "mort aux vaches" un peu partout, comme ceci :   .˙.
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Ainsi il y avait à Thouars la loge "l’Étroite Union", avec pour Vénérable, le Très Cher Frère Goirand, prieur, curé de Saint Laon. Pour Adresse, Maître Baudesson, contrôleur des Vingtièmes,  i.e contrôleur de l'impôt qui s'appelait le vingtième. Enfin pour Député, le Très Vénérable Frère Martin, négociant, rue des Bourbonnais, à la Couronne d'Or, officier du Grand Orient. Chaque loge avait un député à Paris qui la représentait. Est-ce un hasard ? La maison de la Couronne d'Or avait appartenu à la famille de La Trémoïlle.

Et maintenant que vous savez lire le franc-maçon, voyez aussi le descriptif de la deuxième loge qui s'appelait "les Coeurs-Réunis en la Triple-Égalité". 
     
"Tableau alphabétique des LL .:", 1788, p. 126-127
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Notons au passage quelques franc-maçons célèbres à Thouars :


+ Jean de la Trémoïlle

En 1778, "la loge Saint-Jean d’Écosse du Contrat Social, celle qui accueillera La Fayette et Boniface de Mirabeau cadet, reçoit deux nouveaux membres de marque : Jean de la Trémoïlle, duc de Thouars, officier du Grand Orient et Jean Michel Moreau dit le Jeune..."

in "Philippe Egalité, "grand maître" de la Révolution", Hubert Le Marle.



+ Abel Goirand (déjà cité plus haut dans l’Étroite Union)

Jean-Claude Moulon retranscrit sur son site une notice biographique du fameux Abel Goirand : 


+ Le général Berton, Saugé...

Enfin il reste à évoquer le général Berton et ses "chevaliers de la Liberté" qui, partant de Thouars, se mirent en marche vers Paris pour renverser la monarchie en 1822. En arrivant devant Saumur, Berton déclara, sûr de lui : "Toute résistance est inutile, je forme l'avant-garde de 200 000 hommes". Ils n'étaient en réalité qu'une centaine. Ainsi se termina la folle épopée. 
Cette histoire épique est résumée sur le site de la ville de Thouars :

mardi 27 mai 2014

Une belle maçonnerie

Les bâtisses les plus modestes parfois interpellent, ainsi ce hangar de la rue Émile Combes d'inspiration néo-classique, avec son fronton et ses décors qui rappellent des chapiteaux de colonnes.

dans la rue Émile Combes
En réalité, ce bâtiment n'est pas seulement une belle maçonnerie, c'est aussi une franc-maçonnerie. En effet, en y regardant de près, on peut encore déchiffrer sur le linteau quelques mots presque effacés : "GRAND ORIENT DE FRANCE", une des principales obédiences franc-maçonnes.

En forçant les contrastes, l'inscription devient plus facilement lisible.

A l'époque les franc-maçons avaient pignon sur rue. Et à Thouars, ils ont même une rue à leur nom.




Demain - Attention les yeux ! - je révélerai la structure et l'organisation des loges francs-maçonnes de Thouars. Oui je suis un fou, moi, je n'ai peur de rien, je balancerai même les noms.

A demain... 
 

samedi 24 mai 2014

Claudette Fuzeau au musée




vendredi 23 mai 2014

L'article 35

Sur la porte du local des syndicats, dans la rue Denfert Rochereau, on annonce clairement la couleur :



La Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1793 forme la première partie de la Constitution de l'an I, cependant cette dernière n'a jamais été appliquée, Robespierre lui ayant préféré le régime de la Terreur, elle n'a donc jamais été reconnue. 

Le fameux article 35 est le dernier de la liste et fait office de garde-fou, ce qui semble logique, dès lors que le peuple délègue ses pouvoirs à un gouvernement, celui-ci est tenu de ne pas les utiliser contre le peuple. Si l’État s'y risque, il devient de facto illégitime, d'où le devoir d'insurrection. Cette disposition n'existe pas non plus de nos jours, c'est dommage, ce serait au moins faire preuve et de responsabilité et de courage. Qui plus est, un État qui connaît ses limites et les assument, c'est un État lucide. Mais ça n'existe pas, je vous dis... 

mercredi 21 mai 2014

Un arbre par dessus le toit

Il n'est pas utile d'engager de grands frais pour végétaliser un toit, il suffit de laisser faire la Nature qui, dit-on, reprend ses droits dès lors qu'on lui en laisse l'occasion.

Et la Nature n'a peur de rien.  Là, ce n'est rien de moins qu'un arbre qui pousse dans une gouttière.  

Entrepôt désaffecté, rue Waldeck Rousseau.

mardi 20 mai 2014

La chasse au trésor, épisode n°2

Détail de la tapisserie de Bayeux - histoirepassion.eu
Le deuxième trésor mythique de Thouars est lié aux invasions des Normands entre 843 et 911. Devant le péril, L’Église s'empresse de cacher ses trésors, reliques et objets précieux, afin que ceux-ci échappent aux pillages.

Un manuscrit anonyme du XIIIème siècle, le Chronicon Francorum, précise ce qu'il advint à Thouars : 

Texte originalTranscription

En la chapela de Tourz fut portez li tresorz de Grant Luec, et icel de saint Micheu de Lerz, et icel de Luçon, e furent mis equi or li prestres tent ses piés quant il chantet la messa.
En la chapelle de Thouars, furent portés le trésor de Grand-Lieu et ceux de Saint-Michel en L’herm et de Luçon ; ils furent mis là où le prêtre tient ses pieds quand il chante la messe.

NOTE  : Thouars, arrondissement de Bressuire (Deux-Sèvres). Château avec Chapelle. — Grand-Lieu, ancien monastère dédié plus tard à saint Philbert, arrondissement de Nantes, (Loire-Inférieure) en 877. Saint-Michel-en-l’Herm, abbaye Bénédictine fondée en l’an 580, détruite en l’an 877, canton de Luçon, arrondissement de Fontenay (Vendée).

Extrait du Chronicum Francorum, paru dans
Les Normans dans le Noyonnais, Achille Peigné-Delacourt, 1868, p.92

Il doit s'agir de la chapelle du château de cette époque-là, laquelle n'existe plus, pas plus que le château d'ailleurs. Notez que l'emplacement est très précis, encore faut-il que le prêtre ne bouge pas d'un orteil quand il dit la messe. On peut penser que ce trésor n'est pas resté enfoui bien longtemps cependant si vous croisez encore de nos jours quelqu'un courir derrière un curé, une pioche à la main, en hurlant : "Chante donc que je laboure tes arpions !", rassurez-vous, ce n'est pas de l'anticléricalisme, c'est de l'archéologie.

vendredi 16 mai 2014

La chasse au trésor, épisode n°1

On connaît au moins deux trésors fameux qui se trouvent à Thouars, ou plutôt qui se cherchent à Thouars.

Le premier remonte à 1685, au lendemain de la révocation de l’Édit de Nantes. On dit que les riches familles protestantes de Thouars, ne pouvant emmener dans leur fuite leurs objets précieux, auraient caché ceux-ci dans une cave. L'historien Hugues Imbert précise même ceci : 
"Un maçon, conduit les yeux bandés jusqu'à l'endroit où était la cache, fut chargé de bâtir un mur pour la dérober à tous les yeux. D'après la tradition populaire, le trésor des protestants n'aurait jamais été découvert. Il serait placé dans le quartier Saint Laon."
Histoire de Thouars, Hugues Imbert, p. 315.

Il ne doit pourtant pas être bien difficile à repérer ; un mur monté par un aveugle, ça se remarque quand même !

L'église Saint Laon, d'après un dessin de Gaignières de 1699.

 Quant au deuxième trésor, il faudra patienter jusqu'à mardi prochain, ce qui vous laisse le temps d'aiguiser vos pioches, vous en aurez besoin. A suivre donc...


mardi 13 mai 2014

Demain on roule gratis

Quand les prix des carburants augmentent, pas de panique car à Thouars on a Super U, le super héros qui maintient toute l'année des prix défiants toute concurrence.

rue du Soc, derrière le Weldom

vendredi 9 mai 2014

1 + 1 + 1

En haut, à droite, Le Prem's

Le mois dernier, le bar Le Prem's s'est retrouvé en première page d'un hebdomadaire national, rien que ça ! Mieux encore, Le Prem's faisait la Une du numéro 1 d'un magazine intitulé "Le 1" ; c'est d'ailleurs sûrement la raison pour laquelle ils ont choisi cette photo car l'article est en réalité un portrait de Raymond Depardon, célèbre photographe qui se trouve être passé dans le coin en 2007, avec sa camionnette, son trépied et sa couverture rouge, le tout dans le cadre d'un long périple qu'il a fait à travers la France. Le résultat se retrouve dans un album intitulé "La France de Raymond Depardon".

Il y a quand même un malaise dans ses clichés. L'éditeur dit que Depardon a voulu photographié "la France réelle". Ouais... pourquoi pas ? En la matière, la photo du Prem's est caractéristique de l'ensemble de la série et le photographe y transforme surtout un lieu de vie en une peinture certes esthétiquement très belle -"La lumière est douce et fait ressortir les couleurs", écrit-il - mais triste à bailler. Personnellement, je préfère retenir du Prem's le café (qui est très bon) et les rencontres qu'on y fait au comptoir. Bref, chacun son truc.


Capture d'écran du site Magnum

Nb : La même photo du Prem's également dans le magazine Le Point, en 2010 :
http://www.lepoint.fr/culture/raymond-depardon-presente-sa-france-a-la-bibliotheque-nationale-de-france-30-09-2010-1243088_3.php


mercredi 7 mai 2014

Une nouvelle architecture

Selon The International Observatory of Architecture, un nouveau courant architectural aurait vu le jour à Thouars, lequel pourrait bien révolutionner la profession. 

La première réalisation remonterait à 2012, elle a été observée dans la rue Du Guesclin. Ce style qui ne ressemble à rien de connu a aussitôt été baptisé "approximatif".

Un porche apparemment banal, grison en soubassement et tuffeau au-dessus, rue Du Guesclin.

détails du porche.
Jean-Michel Archimède, le célèbre inventeur de la piscine à débordement, explique que "L'Approximatif est une approche résolument nouvelle de l'architecture et qui s'affranchit totalement des règles mathématiques élémentaires. De tous temps, les architectes ont couru après un idéal de perfection mais sans jamais l'atteindre. Fort de ce constat, le thouarsais a délibérément pensé l'imperfection comme un art. Quel génie ! Il en résulte une liberté de formes jusque là inenvisageable." 

Archimède souligne également d'autres avantages qu'il qualifie de "révolutionnaires" : "Cela nous permet de faire passer toutes les malfaçons pour de l'art, on évite ainsi les recours juridiques qui sont nombreux et coûteux. Mais surtout, ajoute-t-il, cela rend le métier d'architecte bien plus attractif encore car il devient accessible dès la Grande section".

Nous avons à cette occasion rencontré Léa, 4 ans et demi, fraîchement diplômée et qui présente la maquette de pôle aquatique qu'elle a réalisée.

"Les autres, il font des piscines carrés, dit-elle, c'est nul parce que l'eau c'est pas carrée. Donc c'est moi qui vais gagner".

Malheureusement, nous avons dû lui apprendre que le marché pour le pôle aquatique de la Biaune avait déjà été remporté par un cabinet d'architecture nantais. Nullement dépitée par la nouvelle, elle nous a répondu : "C'est pas grave, ça peut aussi faire salle de spectacle"*.


* ndlr : projet qui figure au programme de la nouvelle municipalité.

mardi 6 mai 2014

Les petits bateaux


Dans une bouteille de vin, rien ne se perd. Aux parents le vin, aux enfants les bouchons en liège.

vu ce dimanche, une flotte de bateaux dans la fontaine de la place Berton.

 
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