mercredi 10 avril 2013

Tentative d'évasion au lycée Jean Moulin

Mardi matin, un élève de Terminale a forcé la grille d'enceinte de l'établissement. 

Alertés par des cris de joie inhabituels, les gendarmes tout proches se sont rendus sur le parking du lycée et ont maîtrisé le fuyard avant qu'il ne parvienne à recouvrer définitivement la liberté, il a été remis par la suite aux bons soins de l'équipe pédagogique. En fin de matinée et malgré l'émoi suscité dans la cité scolaire, la situation semblait de nouveau sous contrôle, le lycée retrouvait ainsi sa monotonie habituelle.

La clôture sauvagement éventrée

"Nous les récupérons toujours à temps"

L'élève en question était déjà connu des services administratifs pour des actes de rébellion tels que des jets de petit pois au restaurant scolaire. Cependant ses motivations restent floues, l'enquête diligentée par le CPE révèle que l'adolescent n'aurait pas prémédité son geste mais aurait agi sur un "coup de tête". Profitant d'une libéralité accordée par un professeur qui l'avait autorisé à se rendre aux toilettes, il se serait mis soudain à courir dans les couloirs en hurlant : "Libre, je suis libre".

De tels débordement sont rares et le proviseur tient à rassurer les parents d'élève : "Nous n'enregistrons que deux ou trois cas d'évasion par an et nous les récupérons toujours à temps". Outre qu'il considère que "la liberté est un concept totalement improductif", le proviseur rappelle que celle-ci est "conditionnée à l'obtention de l'examen de fin d'année, il n'est pas envisageable de libérer un élève avant cette échéance". Toutefois et afin de parer à toutes éventualités il promet de renforcer les rondes des surveillants.

 La faute à Rousseau

Les parents quant à eux sont effondrés. Ils assurent que leur fils est un enfant habituellement calme et obéissant. Selon eux, Samuel* n'aurait pas supporté le cours de philosophie sur la place de la sensibilité dans le rationalisme rousseauiste. S'ils n'excusent pas le comportement de leur fils, ils jugent tout de même la sanction (trois jours d'exclusion, ndlr) "paradoxale" car "Samuel cherchait justement à quitter le lycée. Et voilà qu'on lui donne raison"

Aujourd'hui livré à lui-même, l'adolescent s'instruit sur Internet et aurait commencé à penser par lui-même. "Nous sommes très inquiets, reconnaissent ses parents, il est bien trop jeune pour ça"

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* prénom modifié.

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