mardi 30 avril 2013

Un problème de taille


Agrandir le plan
Alors que chemine doucement l'idée d'un Grand Thouars regroupant la ville-centre et les communes avoisinantes, voilà que se dresse un obstacle impromptu : le Grand Thouars existe déjà. Nous risquerions dès lors rien de moins qu'une usurpation d'identité.

Le Grand Thouars est une ferme pédagogique située à proximité de la ville de Ballon dans la Sarthe. De prime abord, pas de confusion possible entre une ville qui compterait 15000 habitants et une petite exploitation agricole de la Sarthe. Mais à y regarder de près, non seulement la ferme souffre la comparaison mais elle la relève haut la main.


Ils ont également des conseils municipaux, lesquels ont l'air bien plus joyeux que les nôtres.



Leurs transports en commun n'ont rien à envier à nos Comm'bus.


Et à destination des visiteurs, ils proposent un labyrinthe végétal, activité aussi ludique que celle que Thouars propose à ses touristes : essayer de trouver le camping.

Plan d'accès au camping proposé par ville-thouars.fr (sa- cliquer sur la photo pour en voir les détails) Notons également que la zone en jaune "commerces du centre Ville" n'inclut pas le quartier St-Médard ; au moins c'est lucide...


______________
Photos extraites (sa) de  www.thouars-communaute.fr et ferme-piard.e-monsite.com

lundi 29 avril 2013

La fée Mélusine erre à Thouars

Il est rare de pouvoir observer un authentique prodige de nos jours. On les croit réservés aux légendes médiévales mais on se trompe car l'actuel chantier de réfection du clocher de Saint-Médard est administrativement prodigieux. A en croire l'arrêté préfectoral accroché au grillage, le chantier concerne... la porte occidentale de la ville de Lusignan, dans la Vienne.

Extrait de l'arrêté préfectoral :

La ville de Lusignan, aménageur, est autorisée à faire réaliser par Atemporelle, opérateur, sous la direction scientifique de Damien Ladire, la fouille archéologique préventive portant sur le terrain sis en :

Région : Poitou-Charentes
Département : Vienne
Commune : Lusignan
Lieu-dit : porte occidentale de la ville
Cadastré : AK 13 et 225
détail de l'arrêté préfectoral
Illustration du
Livre de Mélusine
de Jean d'Arras (1478)
Sce:wikipedia
Il est difficile de raisonner une telle absurdité mais en cherchant bien, on pourrait y déceler la main de la fée Mélusine, personnage emblématique de la ville de Lusignan. Selon la légende, celle-ci aurait bâti de nombreux édifices du Poitou, à commencer par le château de Lusignan où elle vivait. Elle aurait également fondé Tiffauges, Talmont, Parthenay, construit la flèche de l'église Notre-Dame de Niort, le château de Parthenay, les fortifications de La Rochelle et on lui doit également des dizaines d'autres chantiers qu'elle exécutait en quelques jours à peine, toujours en travaillant de nuit. Jusque ici personne n'avait noté quelque exploit de sa part à Thouars, c'est peut-être en passe d'être fait. On se prend dès lors à rêver de découvrir le chantier terminé dès demain matin. Un rêve...

jeudi 25 avril 2013

Une question à ne jamais poser


Mais où est la rue Danton ?



mardi 23 avril 2013

La légende de l'ubiquité

On attend d'un plan de ville qu'il nous aide à nous repérer, celui du boulevard de Hannut semble réticent a remplir sa fonction. "Vous êtes ici", nous indique-t-il. Certes mais "ici" c'est Saint Jacques de Thouars.

Voilà de quoi être confus voire écartelé entre ici et là-bas, ne sachant plus très bien si en traversant la rue on ne risque pas de tomber dans le Thouet. Alors on ne bouge plus, on attend, on s'inquiète, et on commence à se demander si l'on ne serait pas complètement à l'ouest, exactement ce que le plan veut nous faire croire.

On pourrait dès lors se penser définitivement perdu, piégé dans un paradoxe spatio-temporel aussi infernal que municipal, mais heureusement la délivrance est proche et viendra finalement en remarquant que toute cette histoire n'est qu'une légende. Ouf...

Plan situé bd de Hannut, dans les Capucins.


lundi 22 avril 2013

Des étoiles sous la terre

Vient de paraître 


1ère de couverture
Margot, 9 ans, et son énigmatique acolyte Tef proposent un petit fascicule à destination des aventuriers qui souhaiteraient se lancer sur la piste de la légende de Sainte Radegonde.

Le livret reprend la fameuse légende et y ajoute une documentation aussi précise que scientifique afin de percer le mystère des petites étoiles qu'on trouve encore aujourd'hui à quelques centimètres de profondeur du côté de Sainte Radegonde de Pommiers.

Le fascicule n'est disponible dans aucune librairie mais seulement ici, en cliquant sur le lien suivant :


Et au passage on apprendra à faire d'une feuille de papier un petit livre, ce qui n'est pas inutile non plus. Une fois fait, il ne reste plus qu'à trouver le champ des étoiles et gratter...



Après avoir imprimé le document,
plier la feuille en accordéon comme suit :


Découper au milieu en suivant les pointillés :


Replier les pages en forçant un peu sur les pliures :


On peut désormais ajouter un petit sachet pour recueillir les précieuses étoiles :




vendredi 19 avril 2013

Minuit passé

Crise oblige, Cendrillon ne laisse plus traîner son soulier de vair, elle se contente d'une croc rose.

Minuit passé, route de Puyravault

jeudi 18 avril 2013

Marcel Landreau

"Les gens sont tout surpris qu'on leur fasse pas payer. De voir un truc gratuit, ils y croient pas. Faut qu'ils balancent leur pièce de monnaie"
Marcel Landreau, in "Le cheminot Cheval", Mariella Righini, Le Nouvel Observateur, n°342, 1971.

Marcel Landreau est un grand nom de l'Art brut, il est très connu et très apprécié mais de très peu de gens. Il faut dire que l'Art brut est lui-même peu reconnu et souvent assimilé à un travail d'amateurs passionnés de nains de jardin et autres breloques de décoration. A peine sait-on que le Facteur Cheval a construit un palais. Si la plupart des artistes ne se revendique pas comme tel, Marcel Landreau y tenait et ce malgré le peu d'intérêt qu'on lui prêtait. De ce manque de reconnaissance, il disait :
Marcel Landreau et "Yvette Horner".
Photo C. et C.Prevost (Animula Vagula-sa)

"Je suis incompris parce que je ne fais pas payer, ça ne me rapporte pas d'argent [...] Ce n'est pas côté en bourse mais ça représente une certaine valeur humaine. C'est la plus belle chose que j'ai faite, de pas entrer là-dedans, de résister au commerce!"
Marcel Landreau, cité in Claude et Clovis Prévost, "Les bâtisseurs de l'imaginaire", 1978-1979.







 

Des pièces montées

Le joueur de flûte et l'oiseau
 (coll. F.Tavard)(AV-sa)
Marcel Landreau était originaire de Noirterre et se destinait à devenir pâtissier, la vie le fit cheminot. C'est en s'installant à Mantes-la-ville (78) qu'il commença ses créations, vers 1961, pour meubler le talus encore nu de sa propriété. Il fabriqua tout d'abord des champignons en assemblant des cailloux, puis des chiens, des personnages, enfin des groupes qui constituaient de véritables scènes dont certaines étaient animées et sonorisées. "Et ça vous foutait des frissons de voir des pierres danser...", comme l'écrit Bruno Montpied qui en fut témoin en 1987. On imagine mal l'énergie prodigieuse qu'aura nécessitée un tel travail. Marcel Landreau a collecté tout au long de sa vie des tonnes de pierres aux formes étonnantes - ici un pied, là un doigt, une oreille, un goulot de bouteille - pour donner vie à ce qui n'auraient été que des cailloux sinon. C'est ainsi qu'il fit d'une passion singulière une œuvre extraordinaire.

La "Cathédrale"

"de Gaulle" (coll. F.Tavard)(Av-sa)
A partir de 1965, il commença à bâtir une cathédrale si grande qu'un enfant tenait à l'intérieur et qui lui demanda deux années de travail.
Si les sculptures de Marcel Landreau peuvent sembler naïves de prime abord, elles laissent apercevoir une lecture plus complexe où le politique se mêle au religieux et qui porte, comme l'écrit Marielle Magliozi, une "critique assez acerbe de la société et ses travers. A l'intérieur de la "Cathédrale" se trouvent représentés Giscard d'Estaing, Pompidou et de Gaulle" ("Art brut, architectures marginales", M.Magliozi, p.177, 2008). Les grands prêtres de l'époque! M.Landreau était clairement anticlérical : "Le curé, il prie, avant, après, pendant. Et la guerre, elle est toujours là!" et encore : "J'ai fait la comparaison entre l’Évangile, le Christ, et puis l’Église. C'est tout à fait le contraire" (d'après des entretiens avec Laurent Danchin). On trouve également dans ses compositions un "Porteur d'or" qui croule sous le poids de son chargement ou les "Aveugles sans pension".

Scène de "La Noce" avec "La Cathédrale" en arrière plan (photo C. et C.Prevost)(AV-sa). Stupeur et regard de côté, n'ont-ils pas l'air heureux les jeunes mariés ?

Noirterre n'était pas loin

Monument aux morts, Noirterre.
Construction faite de colonnes,
de canons, de meules, d'obus,
de statues etc. (Photo wikipedia)
Marcel Landreau avait ajouté à la Cathédrale un enregistrement des cloches de son village natal, ainsi qu'un discours du maire aux mariés. Dès lors on ne peut s'empêcher de faire le rapprochement avec le Monument aux morts de Noirterre, construit en 1921 par les habitants sous l'égide du curé. Le monument mêle patriotisme et religion et à cet égard l’œuvre de Marcel Landreau apparaît comme un contrepoint critique ou du moins une vision franchement opposée de celle que véhicule le célèbre calvaire de Noirterre.
 

L'arrivée à Thouars

Vers la fin de sa vie, quand Marcel Landreau décida de revenir au pays, il s'installa à Thouars, le paradis des cheminots. Il dut vendre sa maison de Mantes-la-ville et la Cathédrale, elle, fut malheureusement détruite vers 1990.

D'après les informations recueillies par l'antiquaire Freddy Tavard, Marcel « a déménagé par le rail deux wagons à bestiaux remplis de sculptures et de grosses pièces. A l’arrivée (…) Marcel a pris la décision de détruire beaucoup de pièces qui avaient très mal voyagé ». Selon la même source, Marcel Landreau, ensuite, « aurait surtout restauré et peu créé entre 89 et 92 ». (cité par Animula Vagula, les dernières demeures de Marcel Landreau). 

Le viaduc de Marcel Landreau dans la perspective du viaduc Eiffel (Photo F.Tavard,2012)(AV-sa). 

Avec sa femme, ils habitaient sur le coteau, avec pour panorama la vallée et le viaduc qui voit passer des trains... de cailloux! Rien de plus normal quand on a consacré sa vie aux chemins de fer et aux pierres. A y regarder de près, les pierres rouges du viaduc semblent tout droit venus du ballast extrait de la carrière de la Gouraudière, les "champignons" sont en tuffeau, et ces étranges pierres demi-circulaires pourraient bien être des ammonites du Toarcien. Ceci laisse à penser que le viaduc a été créé sur place.

différentes pièces (coll. F.Tavard)(AV-sa)
Marcel Landreau est mort en 1992. Un temps, on a pensé que ses sculptures avaient définitivement disparu. C'est un antiquaire de Niort, Freddy Tavard, qui les a redécouvertes récemment et il permet ainsi de sauvegarder cette œuvre étonnante qui attend toujours d'être reconnue à sa juste valeur.



Un bonhomme abîmé par le temps.
Une loco qui perd ses morceaux.


___________________

Toutes les infos sont tirées du site Animula Vagula, à qui je dois les photos et qui consacre plusieurs articles à Marcel Landreau :
http://animulavagula.hautetfort.com/tag/marcel+landreau

Ainsi que "Art brut, architectures marginales", Marielle Magliozi, 2008.

mercredi 17 avril 2013

Un jour, mon fils, tu seras travailleur

La loi entérinant l'accord national interprofessionnel (ANI) vient à peine d'être votée qu'on imagine déjà les futures "souplesses" apportées au code du travail. Afin d'avoir un coup d'avance, un magasin de Thouars propose d'ores et déjà une cotte de travail, taille "8 ans", sûrement une préfiguration de la collection automne/hiver 2014.

Photo non truquée, je vous assure, je n'en reviens pas moi-même, non pas qu'une telle cotte existe mais de l'afficher en devanture du magasin dont je ne donne pas le nom car d'une part c'est une très bonne boutique, et d'autre part je voue un culte nostalgique aux vêtements Kidur.

lundi 15 avril 2013

Mobilisation générale

Est-ce le printemps qui ranime les esprits endormis, un contrecoup de la démocratie participative, ou bien une envie subite de mobilisation citoyenne ? Il se trouve que les pétitions fleurissent ces temps-ci. Après celle qui s'oppose à la fermeture du commissariat (ici), une autre pour rétablir les séances "Art et Essai" au cinéma Le Familia (ici), en voici une concernant le stationnement dans le centre ancien de Thouars (ici), mais celle-ci n'est pas forcément celle qu'on attendait :

----------------------------------------------------

Pétition Halte au stationnement des automobiles dans le centre ancien de Thouars

Pour:Mr le maire de Thouars

Chers concitoyens,

Vous n'êtes pas sans savoir que la municipalité de Thouars (79) va acheter un terrain dans l'allée Ligonnier (proche Saint-Médard) afin d'y aménager un parking pour automobiles (décision entérinée lors du conseil municipal du 11/04/2013 ). Nous nous opposons fermement à ce projet qui est une véritable trahison. Après des années d'un acharnement méticuleux pour détruire un maximum de places de stationnement dans le centre ancien (place Saint-Médard, rue de la Trémoille, parking Tyndo), ce revirement de la part de la municipalité est incompréhensible. Un parking à vélo pourquoi pas, mais des machines hurlantes et fumantes, non non non !

Par ailleurs et lors du même conseil municipal, la ville s'est portée acquéreuse d'une automobile Tuar de 1921. Encore une voiture, c'en est trop ! C'est la goutte de liquide de refroidissement qui fait déborder le vase d'expansion.

Les signataires

--------------------------------------------------

vendredi 12 avril 2013

D'un reflet

Fontaines sulfureuses, Bilazais

jeudi 11 avril 2013

La chambre à air

Un lecteur au regard affûté m'envoie cette photo d'un tag croisé dans la rue Porte Chabannes.

rue Porte Chabannes

Ce qui se pense pour Paris se réalise à Thouars. Avec TIPER, nos élus font tourner leurs méninges pour installer des éoliennes. Ainsi ils brassent de l'air efficacement.


animation chipée sur Tiper.fr (sa)


mercredi 10 avril 2013

Tentative d'évasion au lycée Jean Moulin

Mardi matin, un élève de Terminale a forcé la grille d'enceinte de l'établissement. 

Alertés par des cris de joie inhabituels, les gendarmes tout proches se sont rendus sur le parking du lycée et ont maîtrisé le fuyard avant qu'il ne parvienne à recouvrer définitivement la liberté, il a été remis par la suite aux bons soins de l'équipe pédagogique. En fin de matinée et malgré l'émoi suscité dans la cité scolaire, la situation semblait de nouveau sous contrôle, le lycée retrouvait ainsi sa monotonie habituelle.

La clôture sauvagement éventrée

"Nous les récupérons toujours à temps"

L'élève en question était déjà connu des services administratifs pour des actes de rébellion tels que des jets de petit pois au restaurant scolaire. Cependant ses motivations restent floues, l'enquête diligentée par le CPE révèle que l'adolescent n'aurait pas prémédité son geste mais aurait agi sur un "coup de tête". Profitant d'une libéralité accordée par un professeur qui l'avait autorisé à se rendre aux toilettes, il se serait mis soudain à courir dans les couloirs en hurlant : "Libre, je suis libre".

De tels débordement sont rares et le proviseur tient à rassurer les parents d'élève : "Nous n'enregistrons que deux ou trois cas d'évasion par an et nous les récupérons toujours à temps". Outre qu'il considère que "la liberté est un concept totalement improductif", le proviseur rappelle que celle-ci est "conditionnée à l'obtention de l'examen de fin d'année, il n'est pas envisageable de libérer un élève avant cette échéance". Toutefois et afin de parer à toutes éventualités il promet de renforcer les rondes des surveillants.

 La faute à Rousseau

Les parents quant à eux sont effondrés. Ils assurent que leur fils est un enfant habituellement calme et obéissant. Selon eux, Samuel* n'aurait pas supporté le cours de philosophie sur la place de la sensibilité dans le rationalisme rousseauiste. S'ils n'excusent pas le comportement de leur fils, ils jugent tout de même la sanction (trois jours d'exclusion, ndlr) "paradoxale" car "Samuel cherchait justement à quitter le lycée. Et voilà qu'on lui donne raison"

Aujourd'hui livré à lui-même, l'adolescent s'instruit sur Internet et aurait commencé à penser par lui-même. "Nous sommes très inquiets, reconnaissent ses parents, il est bien trop jeune pour ça"

____________________
* prénom modifié.

mardi 9 avril 2013

D'un dessin une réalité

Document CCT.
Les illustrations décrivant le futur conservatoire de musique à Tyndo ne sont que des illustrations mais on peut penser qu'elles dévoilent ce que sera le projet une fois réalisé. On remarque ainsi que le bâtiment donnant sur la rue aura un bardage en bois, ce qui s'harmonise plutôt bien avec les bâtiments anciens.

Ensuite il nous faut hurler de joie car les arbres sont toujours là, ce qui évitera les polémiques rencontrées lors de la réfection de la place Saint-Médard. En revanche le parking a disparu! On n'en sera pas surpris, Thouars adore détruire des places de stationnement dès que l'occasion se présente. A moins qu'il s'agisse d'un parking à fleurs, ce qui serait une idée judicieuse, on ne sait jamais quoi faire de ses fleurs quand on arrive en ville. Les laisser dans la voiture risquerait de les voir dépérir, sur le trottoir on nous les volerait, et on ne peut pas décemment les emporter sous le bras partout où nous allons. Pour palier à ces tracas, rien de tel qu'un parking à fleurs.     

Et si comme sur le dessin, vous retrouvez vos enfants tout flous au sortir de l'école de musique, c'est normal. Il est dit que les enfants fréquentant Tyndo seront flous ; on vous aura prévenu.
 

vendredi 5 avril 2013

Sonnante et trébuchante

affichette croisée dans la rue Porte au Prévost

C'est un conseil qui tombe sous le sens, on ne va quand même pas laisser un pourboire aux banquiers, non plus!

Quant à comprendre pourquoi cette affiche a été collée sur la porte d'une maison délabrée de la rue Porte au Prévost, mystère et billet de banque ?


jeudi 4 avril 2013

L'effet d'une bombe

En exclusivité mondiale - euh... disons plus modestement communale, nous sommes en mesure de vous dévoiler le thème retenu pour la décoration des espaces verts cette année. Après les légendes (ici ou ici), voici venue l'heure du Street Art. Les services techniques ont entamé leur création en taguant à la bombe de peinture les parterres de la place Saint Laon. Un bel exemple pour la jeunesse!

ou bien un hommage aux Barbapapas ?

mercredi 3 avril 2013

Le Tyndo Gate

Hôtel Tyndo
De Louis Tyndo on connaît surtout le magnifique hôtel particulier qu'il fit construire à la fin du XVème siècle. L'homme tenait sa gloire et sa fortune de ce qu'il fut Premier président du parlement de Bordeaux et conseiller du roi Louis XI.

Mais Louis Tyndo doit son étonnante réussite à une sombre histoire de bien mal acquis, et pas des moindres puisqu'il s'agissait de mettre la main sur la vicomté de Thouars, laquelle était alors l'une des plus importantes de France, couvrant tout le Haut-Poitou jusqu'à l'océan.

En 1470, le vicomte Louis d'Amboise meurt et, comme il avait vendu la vicomté au roi Louis XI, celui-ci finit par devenir vicomte de Thouars, 34ème du nom. Mais l'affaire était litigieuse, les héritiers de Louis d'Amboise qui s'estimaient spoliés par le roi portèrent l'affaire devant la justice. Il se trouve que leur requête était tout à fait légitime, le roi Louis XI le savait et il savait également que des documents gênants pour son compte étaient entreposés au château de Thouars. Il commanda donc aux notables du coin, dont Louis Tyndo, d'aller au château récupérer des documents qui lui étaient favorables mais le but réel était plutôt de détruire les documents compromettants. Il est à ce propos difficile d'établir qui était au courant de la combine et qui ne l'était pas. Cependant, voici le récit qu'en fit Richard Estivalle, qui fut témoin de cette affaire en sa qualité de procureur du roi à Thouars :

Ils prirent dans un coffre, plusieurs titres et papiers qu'ils déposèrent dans un sac et les portèrent à l'hôtel de Me Louis Tyndo, lieutenant du sénéchal de Poitou à Thouars [...] Dans la visite qu'ils firent des lettres, ils en trouvèrent une en parchemin [...] A la lecture de cette lettre, on jugea qu'elle pouvait préjudicier au roi [...]

Deux jours après, tous ces fidèles de Louis XI retournèrent auprès de lui à Candes, où il était. Ils lui firent le rapport de ce qu'ils avaient fait. Ils lui déclarèrent le contenu de la lettre [...] Alors Louis XI leur fit faire serment à tous qu'ils garderaient le secret sur ce qu'il allait faire, et tout de suite, prenant la lettre, il la jeta au feu et la fit brûler en proférant ces paroles : Ce n'est pas moi qui la brûle, c'est le feu."

Extrait de la déposition de Richard Estivalle, cité in Philippe de Comyne en Poitou, De la Fontenelle de Vaudoré, 1836
(NB : l'orthographe du texte ci-dessus a été modernisée pour la rendre plus lisible)


Ainsi Louis XI n'avaient plus à s'inquiéter de l'héritier mécontent. Ce dernier eut tout de même gain de cause après la mort du roi, il s'appelait Louis II de Trémoille.

Quant au rôle de Louis Tyndo dans cette manigance, on le mesure à l'énorme promotion dont il bénéficia en remerciement de ses bons services, passant de sénéchal de Thouars à Président du Parlement de Bordeaux. On peut donc supposer qu'il prit sa pleine part dans l'affaire. Cela mérite bien qu'on dresse un totem à sa gloire.



mardi 2 avril 2013

Ouvrir l'oeil

L'opticien Rigot propose aux passants une grille de "mots cachés", c'est une bonne idée mais la grille est bien trop dure, j'ai fini par abandonner.

Photomontage évidemment. Devanture de magasin, av.Victor Leclerc.

 
Copyright 2009 Le café de la ville . Powered by Blogger Blogger Templates create by Deluxe Templates . WP by Masterplan