mardi 30 octobre 2012

Sisyphe au travail

Certaines mauvaises langues prétendent que les travaux prennent du retard à tel point qu'on n'en voit jamais le bout. Et les panneaux de signalisation leur donnent raison. On a beau y regarder de près, le chantier n'avance guère avec les années.    



Les hommes passent mais le maudit tas de terre demeure. Un jour, c'est sûr, ils en viendront à bout. Courage!

samedi 27 octobre 2012

L'Histoire vraie

L'attaque du pont de Vrines, le 05 mai 1793. Dessin du XIXème siècle, anonyme.
On présente habituellement la figure du Chouan sous les traits d'un paysan si modeste qu'il se battait avec une fourche. Que nenni! La raison pour laquelle les chouans s'armaient de fourches, c'est parce que les armées républicaines leur balançaient des bottes de paille à la figure ; le dessin ci-dessus en apporte une preuve incontestable. Les fourches étaient alors nécessaires pour déblayer le terrain. CQFD.

Quant à l'utilisation de meules de foin à des fins militaires, le sujet fait encore débat chez les historiens. L'hypothèse la plus vraisemblable renvoie à une question de salubrité publique. On aurait ainsi disposé de grands paillassons à l'entrée des villes pour ne pas salir les rues avec des souliers tout crottés venus de la campagne.

Ci-dessus, Lescure s’essuie les pieds avant d'envahir la ville, ce qui est la moindre des politesses - on a beau faire la guerre, on n'est pas là pour tout saloper non plus.

vendredi 26 octobre 2012

Les tabous de l'Histoire

Ces derniers jours, une polémique a émergé autour de l'enseignement de l'homosexualité des personnages historiques, faut-il faut-il pas en instruire nos chérubins ?
Et bien, gageant que toute vérité est bonne à dire, déballons-la en vrac, on fera le tri après. C'est l'occasion de revenir sur un épisode des Guerres de Vendée, la bataille de Thouars le 05 mai 1793. Quelques jours plus tôt, l'armée vendéenne entrait à Bressuire que les républicains avaient fui en serrant les fesses, préférant se réfugier à Thouars. Les vendéens emmenés par Henri de La Rochejaquelein, menèrent combat au pont de Vrines et forcèrent l'armée républicaine à se replier dans la ville. Puis ils s'attaquèrent aux remparts et finalement prirent la ville de Thouars. Voilà ce que dit l'Histoire officielle mais, sur la lithographie représentée ci-dessous, on aperçoit des éléments que les manuels scolaires passent sous silence au grand dam de la sacro-sainte vérité.

Les chouans à l'attaque des remparts. Dessin du XIXème siècle, anonyme.

1. Alors qu'il éventre les remparts de la ville à la force de ses bras nus, Henri de La Rochejaquelein se prend une main aux fesses. Oui, il fallait que ce soit dit.


2. Au beau milieu de la bataille, Antonin Brottier s'assoit et grommelle : "Zut! J'ai un caillou dans ma chaussure..." C'est ainsi qu'il saborda une carrière militaire pourtant prometteuse ; la gloire tient à peu de choses tout de même.


4. Ne nous trompons pas sur le personnage qui suit, il ne s'agit pas d'un véritable chouan. Avec un cartable sur le dos, pas de doute, c'est un collégien qui se rend au Château et qui voyant l'attroupement s'est écrié : "Chouette, une manif'! Je vais pouvoir sécher les cours".



Cher lecteur, si vous souhaitez également savoir pourquoi les chouans s'armaient de fourches et de faux, revenez demain ici-même, on vous dira la vérité, toute la vérité, rien que la vérité ; juré, craché.

mercredi 24 octobre 2012

Dessine-moi un dos d'âne

Un nouvel animal dans la rue de l'Hôtel de Ville.
Quelle drôle d'idée d'avoir transformé un dos d'âne en chapeau. À moins que ça ne soit pas un chapeau.

Illustration piochée sur tkaap.com et reproduite sans autorisation. © Succession Antoine de Saint-Exupéry


vendredi 19 octobre 2012

Humour vache 3

D'après une photo de D.Perronet publiée sur Agri79.com reproduite sans autorisation.


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Toute la série : humour vache

jeudi 18 octobre 2012

Tombé dans le panneau

Un piéton a été fauché rue Émile Zola alors qu'il traversait sur un passage clouté.

Les blessures sont bénignes et, avec le secours des Services Techniques, le bonhomme s'en remettra bien vite ; mais il s'est fait une peur bleue.

  

mardi 16 octobre 2012

La onzième nouvelle de L'Heptaméron

fac-similé de l'édition de 1880
L'Heptaméron est un célèbre recueil de nouvelles du XVIème siècle écrit par Marguerite de Navarrre, éminente femme de lettres, grande sœur de François Ier, et reine de Navarre. L'Heptaméron comporte 72 nouvelles, la onzième se déroule à Thouars au couvent des Cordeliers. Le texte qui suit est conforme à la première édition de 1558, c'est-à-dire dans la langue de l'époque. Mais pour faciliter la lecture et afin d'éviter quelques faux sens, j'ai tout de même placé des équivalences entre crochets. Quant au propos de cette nouvelle, il est tout à fait savoureux, si l'on peut dire.

       En la maison de madame de la Trimoïlle, y avoit une dame nommée Roncex, laquelle, ung jour que sa maistresse estoit allée aux Cordeliers de Thouars, eut une grande necessité d'aller au lieu où on ne peult envoyer sa chamberiere [femme de chambre]. Et appella avecq elle une fille, nommée La Mothe, pour luy tenir compaignye; mais, pour [pour cause de] estre honteuse et secrette, laissa ladite Mothe en la chambre, et entra toute seulle en un retraict [les latrines] assez obscur, lequel estoit commung à tous les Cordeliers, qui avoient si bien randu compte en ce lieu de toutes leurs viandes, que tout le retraict, l'anneau et la place et tout ce qui estoit estoient tout couvert de moust de Bacchus et de la deesse Cerès, passé par le ventre des Cordeliers. 
     Ceste pauvre femme, qui estoit si pressé, que à peyne eut-elle le loisir de lever sa robbe pour se mectre sur l'anneau, de fortune [par malheur], s'alla asseoir sur le plus ord et salle endroict qui fust en tout le retraict. Où elle se trouva prinse mieulx que à la gluz, et toutes ses pauvres fesses, habillemens et piedz si merveilleusement gastez, qu'elle n'osoit marcher ne se tourner de nul cousté, de paour d'avoir encores pis. Dont elle se print à crier tant qu'il luy fut possible: "La Mothe, m'amye, je suis perdue et deshonorée!" 
     La pauvre fille, qui avoit oy autresfois faire des comptes de la malice des Cordeliers, soupsonnant que quelques ungs fussent cachez là dedans, qui la voulsissent prendre par force, courut tant qu'elle peut, disant à tous ceulx qu'elle trouvoit: "Venez secourir madame de Roncex, que les Cordeliers veullent prendre par force en ce retraict." Lesquelz y coururent en grande diligence; et trouverent la pauvre dame de Roncex, qui cryoit à l'ayde, desirant avoir quelque femme qui la peust nectoier. Et avoit le derriere tout descouvert, craingnant en approcher ses habillemens, de paour de les gaster. 
     A ce cry-là, entrerent les gentilz hommes, qui veirent ce beau spectacle, et ne trouverent autre Cordelier qui la tormentast, sinon l'ordure dont elle avoit toutes les fesses engluées. Qui ne fut pas sans rire de leur costé, ni sans grande honte du cousté d'elle; car, en lieu d'avoir des femmes pour la nectoier, fut servie d'hommes qui la veirent nue, au pire estat que une femme se porroit monstrer. Parquoy, les voiant, acheva de souiller ce qui estoit nect et abessa ses habillemens, pour se couvrir, obliant l'ordure où elle estoit pour [à cause de] la honte qu'elle avoit de veoir les hommes. Et, quant elle fut hors de ce villain lieu, la fallut despouiller toute nue et changer de tous habillemens, avant qu'elle partist du couvent. Elle se fut voluntiers corroucée du secours que luy amena La Mothe; mais, entendant que la pauvre fille cuydoit qu'elle eust beaucoup pis, changea sa collerre à rire comme les autres.

Les Cordeliers sur le cadastre de 1825.
Quelques vestiges du couvent des Cordeliers visibles aujourd'hui rue Bernard Palissy, dans le prolongement de la rue du grenier à sel.

vendredi 12 octobre 2012

L'illusion d'une cathédrale


Vus de Saint Jean de Thouars, les clochers des églises Saint Médard et Saint Laon s'alignent parfaitement.

mercredi 10 octobre 2012

Un trou perdu

C'est une cabane abandonnée dans les ronces de la vallée du Pressoir, la nature l'a si bien recouverte qu'on ne la remarque plus.

entrée Ouest
Avec son camouflage de mousses et d'épines, le refuge creusé dans le coteau a pris des airs de maquis, il affleure à peine à la surface. Le sentier qui guide les visiteurs vers la cascade de Pommiers est plus bas et bien trop balisé pour qu'on s'en écarte. Il faudrait compter sur le hasard pour tomber sur le refuge, et risquer de tomber dedans tant ses abords sont piégeux.



Du haut de l'escalier, un promontoire offre un point de vue dégagé sur la vallée. De là, on pourrait observer les chèvres paître joyeusement, voir les bergers accourir quand la pluie s'abat soudain, ou s'assoir sur le muret et casser la graine. On aurait pu également voir passer Sainte Radégonde fuyant les soldats de son ex-mari le roi des Francs ; le refuge l'aurait cachée aussi efficacement que l'ont fait les pommiers en fleur, mais la légende aurait été moins belle.


C'est un lieu mystérieux qui ne se livre pas facilement aux confidences. Il ne raconte pas ce que son banc a vu passer, ce que furent les conversations qu'on y échangeait. Il ne dit pas qui a posé ces lourds IPN qui aujourd'hui supportent le toit, il n'explique pas non plus l'éboulis de grosses pierres dont l'inutilité apparente force à se demander ce que peuvent bien faire de si gros cailloux dans une si petite cabane. On pourrait aisément trouver des réponses à toutes ces questions, on peut aussi se retenir et préserver un peu de mystère et de magie.


L'endroit a tout de même laissé un paquet de chips pour attester d'une présence humaine en 1987. C'est bien peu et presque ridicule ; la cabane se moque de notre curiosité. 


Depuis cette date, les murs ne voient plus grand monde. C'est qu'il faut sortir des sentiers battus, errer dans les coteaux escarpés et s'y perdre pour enfin trouver le refuge ; rares sont ceux qui tentent pareille aventure. 

entrée Est


lundi 8 octobre 2012

Faut voir comme on nous parle

On n'arrête pas le progrès, comme on dit, et on peut s'émerveiller du génie que déploient les innovations technologiques. Mais quand pour vanter les mérites d'un robot certains en viennent à dénigrer les humains, on aurait envie d'inventer un robot distributeur automatique de baffes. Voici ci-dessous quelques citations extraites d'un article de Sciences et Avenir, voyez comme on y traite les ressources humaines :

"Si j'ai le choix entre le robot et l'employé, je prendrai le robot", tranche Patricia Chabrol, "c'est moins cher et cause moins de soucis", ajoute-t-elle.

Qui sait quel travailleur il remplacera
© Wall-Ye 2012, reproduit sans
autorisation préalable
"Le robot travaille jour et nuit, dimanche compris, ne prend pas de vacances ni casse-croûte", argumente Guy Julien, ingénieur en robotique.

"Ce n'est pas seulement une question de coût du travail, mais aussi de qualité du travail. Chaque année, nous devons former des [gens] débutants", ajoute encore Guy Julien.

Si vous n'avez pas deviné de quel métier ils parlent, vous pouvez remplacer le mot [gens] par [tailleurs de vigne], c'est à cela que servirait le robot VIN* (en photo), il pallierait ces machines imparfaites que ce sont les êtres humains, lesquels causent bien du souci, s'arrêtent pour casser la croûte - ce qu'une perfusion d'éléments nutritifs pourrait aisément éviter - et, par dessus le marché, ils osent dormir la nuit - quelle bande de feignasses !


"Robot : Le vigneron nouveau est arrivé", Sciences et Avenir, 29/09/2012
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* VIN est un sigle qui signifie Viticulture Intelligente Naturelle. Oui oui, naturelle. 

vendredi 5 octobre 2012

Double sens interdit

Il semble que le passage ne soit pas tout à fait autorisé sur cette section de la rue Drouyneau de Brie. Mais pour en être sûr, un quatrième panneau ne serait pas de trop.

A l'épreuve du Code de la route.

jeudi 4 octobre 2012

Une subtilité peut en cacher une autre

Avant / après
Au mois de mai, un comptage laborieux avait permis d'établir qu'on amputerait 4 ou 5 places de stationnement dans la rue de la Trémoïlle après travaux, passant d'environ 40 à 36. Les travaux sont terminés et la paranoïa oblige à vérifier que le laborieux compte est bon. Résultat : 31 places !  

C'est qu'il restait une subtilité passée alors inaperçue, les travaux comprenaient également la rue du Docteur Paul Verrier (la petite rue qui mène de la rue de la Trémoïlle au parvis de l'église St Médard).

Corrigeons donc les calculs d'apothicaire : on passe d'au moins 45 places à 36, soit une baisse de 20 %. Que disait-on à l'époque ? "Trente-six places de stationnement seront matérialisées le long de la voie, soit l'équivalent de ce qui est aujourd'hui utilisé" (NR 28/04/12). Et comme cela ne suffisait pas, la moitié des places en question est passée en zone bleue limitée à 2 heures ; ainsi on est sûr que l'offre d'aujourd'hui est équivalente à ce qui était utilisé hier.

lundi 1 octobre 2012

Au four, au moulin et nulle part

La présente législature est à peine commencée que le député Jean Grellier donne déjà des signes de surmenage. On imagine aisément que son emploi du temps est très chargé mais on ne sait pas à quel point. Ce lundi 01 octobre, Jean Grellier tient permanence à Bressuire au moins jusqu'à 14h30 puisque à 15h, son agenda mentionne :

 Assemblée Nationale, séance publique : Questions au Gouvernement

On pourrait donc le voir courir à Rorthais pour s'envoler fissa vers la capitale. On pourrait voir ça mais on ne le verra pas car les Questions au Gouvernement, c'est le mardi ! Mais alors, que fait-il à 15h ? On émettra l'hypothèse d'une pause café, quoique on lui conseillerait bien une sieste.

C'est sûrement aussi le surmenage qui le verra prendre part à un débat avec le Front de Gauche sur le Traité budgétaire européen, à Thouars, le 12 octobre alors que la loi l'instituant aura été votée le 09 ou le 10. Surmenage... Surmenage...


Copie d'écran du site jean-grellier.fr réalisée le 01/10/12

 
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