dimanche 30 septembre 2012

Voir rouge

© mairie de Bouillé-Loretz

La réforme territoriale en cours pourrait voir toute la Communauté de Commune de l'Argentonnais basculer vers le Bocage. Ainsi, en annexant Cersay, Bouillé-Loretz, Argenton-l'Eglise et Bouillé-Saint-Paul, ne serait-ce que temporairement, le Bocage se retrouverait de facto producteur de vin d'Anjou. Et ça, c'est la ligne rouge à ne pas franchir. Avec tout le respect qu'on peut avoir pour le Bocage et son jus de pomme, ça ne va pas être possible.

samedi 29 septembre 2012

Marchons, MARCHONS !

Lundi prochain, les services techniques de la ville font des travaux de peinture sur certains parkings du centre ancien. C'est une très bonne idée, le lundi est le jour de la semaine qui pénalise le moins les commerçants. 

Sont donc interdites au stationnement ce lundi, rien moins que :
- La place Saint Laon
- La place du 04 août
- La place Jeanne d'Arc
- La place du Boël

Au moins on ne pourra pas se plaindre de voir les travaux s'éterniser, tout sera plié en une seule journée. Quant aux riverains qui ne sauraient pas quoi faire en marchant, ils pourront méditer cet adage : l'enfer est peinturé de bonnes intentions.


vendredi 28 septembre 2012

La décrépitude du patrimoine

On appelle "patrimoine" ce que nos aïeux nous transmettent et qu'on considère comme un héritage commun à cultiver. Or on ne peut pas tout conserver du passé au risque de vivre dans ce même passé. S'il n'y a pas de doute sur l'intérêt d'un château de la Trémoïlle, un hôtel Tyndo ou un bout de rempart, la chose est moins évidente quand il s'agit du "petit patrimoine bâti" qu'on néglige souvent et davantage par inattention que par mépris. Il en va ainsi d'un cabanon de l'avenue Émile Zola que nul n'a pensé à protéger. Certes il n'a pas les belles pierres qui font les châteaux et qui attirent l'attention des architectes comme le miel les fourmis, il arbore même un méchant crépis fraîchement taloché. Mais qui se souvient ce qu'on voyait là avant ?        

avril 2012
C'était une peinture publicitaire pour le Quinquina Duhomard... La voilà perdue à jamais.  

le même endroit en 2011
L'architecte en charge de la protection du patrimoine (ZPAUPP) est passé à côté, mais que connaissait-il de notre héritage commun ? Il a bien noté la belle demeure attenante, mais il a ignoré son petit cabanon et le trésor qu'il nous donnait à voir. Les crépisseurs ont pu agir à leur guise...

Fallait-il qu'on y enterre quelques uns de nos ancêtres pour que les archéologues de L'INRAP accourent, bloquent le chantier et organisent des fouilles comme on le vit sur la place Saint Médard. Peut-être le temps nécessaire pour comprendre l'ampleur du massacre qui se profilait...  

Au même moment - et quelle ironie ! - la municipalité faisait des singeries à grand frais dans le passage Jeanne d'Arc. Ah ça ! Pour aller peindre des singes sur les murs, il y a du monde ! Mais pour veiller sur le Duhomard, il n'y eut personne...

On n'aurait rien attendu de dispendieux pourtant, pas même une restauration, mais seulement laisser le temps faire son œuvre. La peinture était déjà craquelée, presque illisible et bientôt effacée. On aurait alors raconté l'histoire de ce pan de mur comme on se remémore aujourd'hui La passerelle ou le Chat Noir. Mais il a fallu qu'on nous inflige l'affront des taloches !

Devant le grand malheur qui s'abat sur la ville, nous n'avons plus qu'à noyer notre amertume dans le Duhomard en se persuadant que ce n'est là que l'effet du quinquina.

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mercredi 26 septembre 2012

D'un sac deux moutures

Il faut croire que le thouarsais n'est jamais content, ou qu'il n'aime pas qu'on se paye sa tête. Ainsi en 1791, alors que la république était tout jeune, un citoyen anonyme signant "La Vérité" dénonçait aux législateurs les dysfonctionnements au sein du district de Thouars. Les griefs changent peu avec le temps, on parlait déjà de cumuls et de représentants qui ne siègent pas quand ils le devraient.

extrait des papiers du Comité de Constitution de l'Assemblée Nationale Constituante (archives nationales D.IV. i3. 242.). Document trouvé sur le blog un tantinet royaliste La Maraîchine Normande.


Courrier dont voici la retranscription : 

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       Messieurs, 
    Il est du devoir d'un bon citoyen d'avertir les législateurs de la négligence d'un district. Le directoire du district de Thouars est composé de 3 avocats, dont le Procureur-sindic ; tous font aller leur cabinet à l'ordinaire.
    De deux notaires qui sont à 4 lieues de distance du district qui se rendent toutes les semaines chez eux pour faire leurs actes de sorte que le bureau reste toujours vacant, car les jours d'audiences du tribunal, les avocats et le Procureur-sindic plaident. 
    Les notaires restent moyennant cela 4 jours chez eux par semaine, quelquefois des semaines entières, chose aisée à prouver. 
    Dans ce moment icy, le Procureur-sindic est à Glenais depuis 8 jours pour une succession considérable, c'est une affaire de plus d'un mois. 
    Cela s'appelle donc bien tirer d'un sac deux moutures. 
    Il n'y a aucuns biens nationaux vendus, quoy qu'il y ait des soumissions depuis 5 à 6 mois. 
    Il faut espérer que l'Assemblée donnera des ordres pour vérifier la négligence de ce district et, si l'aristocratie n'est point le mobile, le bureau est toujours désert quoique avec une quantité de commis mais qui n'y sont pas plus que les administrateurs, ce qui fait que le district est surchargé de dépense que le peuple paye et aucunes affaires ne se terminent. 
    Jay l'honneur d'être avec un très profond respect, Messieurs, votre très humble servante, 

                La Vérité
A Thouars
Ce 4 mars 1791.
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samedi 22 septembre 2012

La légende du BTP

En remontant le boulevard de la République, on aperçoit un très beau massif réalisé à l'occasion des "Estivales des jardins" consacrée cette année aux contes et légendes du Poitou. Il faut se pencher sur le panneau explicatif pour reconnaître une évocation de "La mule au diable" car de loin et à première vue, cette ébauche de construction évoque plutôt la "légende du BTP". Vous ne la connaissez pas ? 


On raconte qu'un sort maléfique frappe le BTP. Ce mal étrange condamne les travaux à prendre du retard tant et si bien qu'aucun chantier ne se termine à la date prévue. 

Quand les enfants entendent une histoire pareille, ils lèvent la tête vers les adultes et demandent, avec de grands yeux mouillés d'inquiétude et de terreur mêlée : "Dis, c'est pas vrai ? ça n'existe pas les retards du BTP ?
 - Mais non mon enfant, les rassure-t-on afin qu'ils goûtent encore aux joies d'un sommeil innocent, ce n'est qu'une légende". 

En effet, il y a des vérités que les enfants ne pourraient pas comprendre, ils auront bien le temps de s'en soucier plus tard. 

Si jamais un enfant, avec l'ingénuité de son âge, était amené à s'interroger sur le chantier de la rue de la Trémoïlle qui devait être terminé fin juillet et qui s'achève seulement, il ne manquerait pas de poser des questions stupides :

 - Mais quelle est la raison de ce retard ? Là, y'avait pas de fouilles archéologiques, pas de conduites de gaz dont on ignorait l'existence, pas de problème de ravitaillement de pavés ?
- Oui mais tu sais, c'est compliqué les chantiers, répondra-t-on.
- Depuis le temps, les professionnels de la profession devraient quand même arriver à affiner leurs prévisions, non ?     
- Oui mais tu sais, c'est compliqué les chantiers. 
- Et en plus ça doit coûter plus cher. 
- Oui mais tu sais, c'est compliqué les chantiers.  
- Ce serait pas plutôt pour présenter des devis alléchants qu'on gonfle au moment de la facture ? 
- Oui mais tu sais, c'est compliqué les chantiers.
- Mais c'est quand même de l’argent public !
- Oui mais tu sais, l'argent public c'est encore plus compliqué que les chantiers.

Effectivement, on sait que c'est compliqué les chantiers, et on s'est même résigné à ces retards à tel point qu'on a finit par les considérer naturels ; on n'ose même plus demander des comptes.

Ainsi on fit d'une légende une réalité.  

vendredi 21 septembre 2012

Une Devinette à trouver


Voilà un mois qu'on cherche une Devinette du côté de la rue Racine.



À tout hasard, si vous la trouvez, n'hésitez pas à me contacter afin que je vous donne le numéro de téléphone à joindre.

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Et si vous trouvez sur la photo un autoportrait de votre hôte, pas besoin de m'appeler, il n'y aura aucune récompense. 

mercredi 19 septembre 2012

Amis, entends-tu le vol jaune des coccinelles géantes sur nos plaines ?

Jeudi soir, le conseil municipal met à l'ordre du jour "le plan de lutte contre les termites". Certes la chose est importante, mais on devrait également se méfier des coccinelles géantes qui lorgnent dangereusement sur nos toitures. Voilà un risque dont on ne parle pas assez. 

Photo prise par Sylvie Federici du côté de la rue Gambetta, merci ;-)

mardi 18 septembre 2012

Une petite cabane de pêche au bord du Thouet

Pour 350 000 €, vous pouvez acquérir ce joli moulin qui vit passer Louis XI, apprend-on, bientôt suivi par tout un pan de la jeunesse thouarsaise d'hier et d'avant-hier. Avec ses trois salles voûtées, trois ambiances (sono et fumigènes en option), deux bars, on frôle le rêve : racheter le château de Missé. Et ce rêve est aujourd'hui accessible... à 350 000 € près évidemment. 

Annonce parue sur leboncoin.fr

dimanche 16 septembre 2012

Restauration rapide

L'îlot Saugé qui borde la place Saint Médard va être restauré... ou réhabilité ; la nuance est d'importance. En la matière la ZPAUPP* affiche quelques préconisations pour les "immeubles remarquables" - c'est le cas de l'îlot Saugé.

Face à un bâtiment ayant "subi des modifications très importantes de ces dispositions d'origine" - c'est le cas, notamment une réfection disgracieuse au milieu du XXème siècle - telles que "crépissage total par des enduits ciment très épais" - c'est le cas -, "modification des percements" - c'est encore le cas concernant les ouvertures du rez-de-chaussée -, "modification des toitures" - c'est le cas concernant les cheminées -, "suppression ou altération majeures des modénatures" - c'est aussi le cas, notamment la corniche sous le toit, les pierres apparentes aux angles. Face à tout cela donc, "la règle est celle d’un retour progressif à un état plus conforme aux dispositions d’origine".

Une restauration est évidemment l'occasion rêvée d'engager de tels travaux. Alors on s'apercevrait peut-être que cet immeuble n'est pas voué à demeurer une verrue urbaine. Pour s'en convaincre, il suffit de jeter un œil à quelques photos pour mesurer l'évolution du bâtiment à un siècle d'intervalle.
   
Carte postale du début du XXème siècle
L'îlot Saugé aujourd'hui

Les enseignes en moins, ce ne serait pas si moche, non ?

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* Zone de Protection du Patrimoine Architectural, Urbain et Paysager. Les citations ci-dessus sont extraites des pages 9 et 10 des "Préconisations réglementaires" téléchargeables à l'adresse suivante : http://www.thouars.fr/VAH/protection/zppaup.htm

L'ensemble du dossier sur l'îlot saugé : http://www.lecafedelaville.fr/search/label/Saugé

samedi 15 septembre 2012

Ne pas être favorable à une amélioration

L'avis exprimé en titre semble incongru - comment pourrait-on ne pas être favorable à une amélioration ? -  pourtant Le Syndicat Mixte de la Vallée du Thouet s'y risque dans un questionnaire concernant l'abaissement de la ligne d'eau du Thouet. 

 Ainsi la question numéro 9 :
- Seriez-vous favorable à une amélioration du  fonctionnement écologique du Thouet ?

On voudrait nous inciter à répondre "Oui" qu'on ne s'y prendrait pas autrement. S'ils demandaient : Seriez-vous favorable à une destruction de barrages sur le Thouet ? ou Seriez-vous favorable à un abaissement du niveau d'eau du Thouet ? - ils obtiendraient des réponses sensiblement différentes. 

En tout cas, il est sûr qu'en supprimant les barrages rhétoriques de la langue, le SMVT pourrait obtenir une amélioration du fonctionnement logique de son questionnaire.

vendredi 14 septembre 2012

Humour vache 2


Cliquez sur l'image pour l'agrandir
Photomontage réalisé à partir d'une photo de S. Lafoix publiée sur Agri79.com et reproduite sans autorisation préalable.


mercredi 12 septembre 2012

Les pièges de la langue française

Qu'il est facile de se moquer des fautes d'orthographe! Celles des autres nous font rire, les nôtres nous couvrent de honte. N'échappant pas à cette tare, je me suis mis en quête d'un manuel, j'en ai trouvé un sur Leboncoin.fr. Et c'est à Mauzé-Thouarsais, ça va, c'est pas loin. Mais à lire la description qu'en fait le vendeur, j'ai eu un doute sur l'efficacité dudit manuel : 
"vous vous posez une question sur l'Ortographe délicate, l'accord du partcipe passé, les adjectifs...les pièges de la langue française, ce livre est fait pour vous". 
Cliquer sur l'image pour agrandir
Copie d'écran -  http://www.leboncoin.fr/livres/275502695.htm

vendredi 7 septembre 2012

A la recherche de Claude Monnet

Claude Monet (1840-1926) est un peintre impressionniste à qui on doit des tableaux aussi célèbres que "Impression soleil levant" ou la série des Nympheas.


Claude Monnet avec deux "n" est nettement moins connu, voire même inconnu ; pourtant une rue porte son nom à Thouars :


La ville de Thouars prie un Monsieur ou Madame Claude Monnet avec deux "n" de se rendre célèbre au plus vite afin qu'on ne suspecte plus une infâme faute d'orthographe ; merci d'avance à l'heureux élu pour sa sollicitude.

Parmi les prétendants figure déjà un DJ. Il a une tête à chapeau mais a-t-il une tête à nom de rue ?

© Claude Monnet


Un sommeil agité

La chapelle Jeanne d'Arc accueille actuellement et jusqu'au 21 octobre (entrée libre) une exposition de Marion Tampon-Lajarriette intitulée "Le Somnambule, ou le Voyage fantastique". Pour ne pas perdre de temps on se précipitera au sous-sol où est présentée "Erehwon". 

"Erehwon", Marion Tampon-Lajarriette
La notice officielle nous explique : "On a la sensation très forte, au travers de ces trois images diffusée au moyen d’une projection et de deux moniteurs, de s’embarquer pour ce qui n’est pas tout à fait un voyage, mais plutôt un déplacement sans fin qui ne nous emmène nulle part, à la croisée du réel et de la fiction". Ce charabia théorique est déroutant et on a la sensation très forte que son rédacteur avait trop picolé ce jour-là. En pratique, il suffit de se placer entre le projecteur et l'écran pour voir apparaître un petit théâtre d'ombres chinoises dont nous sommes les héros ; c'est là que le voyage fantastique commence!

"Alfred Hitchcock présente"

Deux lapins sur une planète inconnue
- Tu ressembles vachement à un dindon quand même, dit l'un.
- Mais non c'est de l'art, répond l'autre, je suis un lapin comme qui dirait "surréaliste". 
- Ou un dindon surréaliste...
- T'as déjà vu un dindon avec des oreilles.
- Les dindons surréalistes en ont. 
- Ta gueule !

Une divinité indienne à quatre bras.
 

un symbole maçonnique


Quoique avec un triangle, un œil à l'intérieur, un soleil, le tout dans une crypte ; c'était peut-être un truc de francs-maçons.




Ou encore une sandale qui sent des pieds et qui en la matière n'a rien à envier à un urinoir de Duchamp :
Sandale 

lundi 3 septembre 2012

Saison 2


La deuxième saison du Café de la ville débute bientôt. 


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Et afin de combler votre impatience, voilà un exemple d'art contemporain qu'on situera dans la catégorie Arsouille. Cette œuvre aussi magnifique que thouarsaise est mise en vente sur Leboncoin.fr avec la description suivante : "objet d'art abstrait new generation de Mad makyntosh , artiste en vogue. Faire offre, curieux s'abstenir !! "


http://www.leboncoin.fr/collection/361314391.htm



 
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