Certains thouarsais ont du mal à digérer l'Histoire de France, ainsi le boulevard Thiers s'est vu rebaptisé "rue Louise Michel" pendant le week-end.
Cette référence renvoie aux événements de la Commune de Paris au printemps 1871. La crainte d'une restauration monarchique et le refus de l'armistice avec la Prusse entraînent le soulèvement de Paris contre le gouvernement. Adolphe Thiers est alors chef de ce gouvernement quand il décide d'envoyer l'armée contre les insurgés pour mettre fin au soulèvement, provoquant par là-même un massacre. Suite à cela, on jugea les différents responsables de La Commune, certains furent condamnés à mort ou au bagne, d'autres à la déportation, ce fut le cas de Louise Michel bien qu'elle ait demandé qu'on lui applique la peine de mort en solidarité avec ses compagnons exécutés.
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à l'angle du Bd Thiers et de la rue la Quintinie |
Quant à savoir quel délinquant a commis cette dégradation du mobilier urbain, la Police y travaille. On suspecte Victor Hugo qui a une rue à quelques pas et qui ne cachait rien de son admiration pour Louise Michel :
Ceux qui savent tes vers mystérieux et doux,
Tes jours, tes nuits, tes soins, tes pleurs, donnés à tous,
Ton oubli de toi-même à secourir les autres,
Ta parole semblable aux flammes des apôtres ;
Ceux qui savent le toit sans feu, sans air, sans pain
Le lit de sangle avec la table de sapin
Ta bonté, ta fierté de femme populaire.
L'âpre attendrissement qui dort sous ta colère
Ton long regard de haine à tous les inhumains
Et les pieds des enfants réchauffés dans tes mains ;
Ceux-là, femme, devant ta majesté farouche
Méditaient, et malgré l'amer pli de ta bouche,
Malgré le maudisseur qui, s'acharnant sur toi
Te jetait tous les cris indignés de la loi
Malgré ta voix fatale et haute qui t'accuse
Voyaient resplendir l'ange à travers la méduse.
extrait de Viro Major, Victor Hugo, décembre 1871