Un matin de septembre 2000, tandis que la France était conviée à dire
oui-oui ou
non-non au quinquennat, Thouars se réveillait placardée d'affiches iconoclastes à la gloire du quinquina, en référence à notre célèbre apéritif ; le
Front de Libération Du Homard venait de naître. Il laissa sur nos murs le souvenir de slogans hautement revendicatifs tels que :
"le quinquina n'est pas une marchandise"
"un quinquina vaut mieux que deux tu l'auras"
"Chirac : quel... quinquina rien compris"
Cette campagne d'affichage saugrenue avait macérée la veille dans la bière et la rigolade au comptoir des
4 As ; mieux encore, le jour venu, les joyeux acolytes s'étaient souvenu de leur projet, et ce n'est pas un mince exploit car, quand arrivent les heures tardives où l'on refait le monde sur un sous-bock, combien d'idées merveilleuses se perdent dans les effluves de l'ivresse à l'instar de
la part des anges dans le tonneau ? Oui, ce fut (de bière) un exploit qu'on pourrait aujourd'hui inscrire au patrimoine culturel de la ville.