lundi 31 décembre 2012

Des fleurs en hiver

Rue Georges Risler, 29 décembre 2012

vendredi 28 décembre 2012

Un budget à dormir debout

Lors du conseil municipal du 22 novembre 2012 et devant une assemblée peu enthousiaste par l'étude du budget, Patrice Pineau lance ironiquement : "On sent que ça passionne tout le monde, les chiffres." (Sce: NR)

On pourrait s'en offusquer, comment donc ! Mais on les paye pour quoi faire alors ? C'est important le budget ! Mince ! Etc. 

On pourrait réagir ainsi mais on ne le fera pas, on leur accordera plutôt l'indulgence, on saluera même leur abnégation car on leur demandait de se passionner pour ça : 

cliquer sur l'image pour agrandir
Des écritures budgétaires absconses truffées de chapitres et d'articles auxquels le commun des mortels ne pipe rien. On voit ici 60 000 € se balader de la partie Investissement à celle du Fonctionnement, ou l'inverse - je ne sais plus - le tout s'annule joyeusement, il ne reste plus que 1,51 euro en bas de page et qu'on appelle "charges exceptionnelles" ; elles ne pèsent pourtant pas bien lourds et on se demande à quoi elles peuvent bien correspondre. On voudrait s'arrêter là, fermer les yeux et s'endormir. Mais non ! Résistons à la torpeur ! Soyons pleinement citoyens, mettons-nous deux secondes à la place de nos élus et faisons l'effort de comprendre de quoi il retourne.

Voilà donc 0,04 € au titre de l'article 63512 du chapitre 11 ! Ah ah! l'article 63512 ! On sent qu'il doit être important pour générer une somme si ridicule. Et bien l'article 63512 renvoie... aux "taxes foncières", une infime poussière de taxes foncières plus précisément, peut-être un demi-mètre carré perdue dans la zone industrielle ou un garage à escargots ? Le mystère demeurera entier, une paupière se ferme, il va nous falloir lutter pour rester éveillés car l'examen du budget n'est pas terminé.

Reportons maintenant notre enthousiasme sur l'article 678 des charges exceptionnelles. Le glossaire officiel nous apprend que ledit article renvoie aux "autres charges exceptionnelles". On ne saura donc pas non plus ce que sont ces 1,47 €, peut-être pas grand chose, peut-être la clef de voûte qui assure l'équilibre du budget 2012 et sans laquelle tous les comptes seraient faussés. Alors, dépité, on referme la deuxième paupière et on se console en se disant qu'on a essayé de se passionner pour le budget mais non, non, la tâche aura été au-dessus de nos forces.


jeudi 27 décembre 2012

Les lavandières nocturnes de Rigné

Chemin aux abords du Ruault
Entre Le Ruault et Saint Jacques il fallait jadis traverser les bois pour rejoindre Thouars. L'idée en rebutait plus d'un car une vieille légende voulait que certaines nuits le promeneur qui s'y aventurait par mégarde pouvait y entendre les coups de battoirs de lavandières œuvrant dans le ruisseau tout proche. En pleine nuit et à cet endroit, il ne pouvait s'agir que de fantômes ! Mieux valait hâter le pas et surtout ne pas se retourner car ceux qui eurent le malheur de croiser les fameuses lavandières toutes de blanc vêtues les virent venir à eux portant dans leurs bras un linge blanc. Il était hélas déjà trop tard pour eux, ils auront trouvé la mort moins d'une semaine après ; le drap blanc qu'elles leur avaient présenté était en réalité leur propre suaire.  

C'est en substance l'histoire que racontait Louis Laurendin à la veillée quand il parlait de ses rencontres avec les lavandières dans les années 1872-1874. "Et je les ai entendu bien des fois, disait-il, qui lavaient leur linge au ruisseau en faisant claquer leurs battoirs...." (d'après Les chroniques thouarsaises, A. Olivier-Laurendin). En entendant le récit de son grand-père, la toute jeune Alice avait la chair de poule et elle ajoute à ce propos : "Et je dois avouer que bien des années plus tard, lorsque certains soirs j'accompagnais mon père et ensuite mon mari, à la pêche aux écrevisses dans le fameux ruisseau du bois de R'gny, je pensais aux Lavandières Nocturnes!"   

Si la forêt a perdu sa densité d'alors, le petit ruisseau existe toujours, et il en a vu passer des tragédies ! Pourtant personne n'explique comment les lavandières choisissaient leurs cibles.

Le ruisseau
En 1733, le sieur Bourinaud rencontra les lavandières tandis qu'il rentrait par une nuit noire d'un commerce qu'il avait à Rigné. Quelques jours plus tard, il mourut d'une fièvre fulgurante. Personne ne comprit comment ce fier gaillard avait pu être emporté si subitement. Personne ne savait que la veille de sa rencontre d'avec les lavandières il avait battu la bergère de la métairie. Quand il la frappa, il ne vit pas la rage qui sourdait dans ce corps meurtri. Et quand il vit les lavandières, il ne reconnut pas cette même rage qui réclamait justice. 

En 1837, un dénommé Guyot mourut à 32 ans d'une crise cardiaque. C'était bien jeune pour un tel drame et un homme à la santé pourtant robuste. Il ne sut pas lui-même ce qui lui valut un sort si tragique. Pourtant il croisait chaque jour une petite voisine alors âgée de 7 ans, laquelle avait été élevée dans le plus grand dénuement par une fille-mère qu'on avait violé et que les gens continuaient d'humilier en lui prêtant des mœurs légères. Chaque jour Guyot croisait l'enfant, et chaque jour il feignait de ne pas reconnaître sa propre fille. L'enfant qui n'en savait rien avait de grands yeux innocents, Guyot ne s'en émouvait pas pour autant. Quand l'enfant devint orpheline, Guyot la vit en larmes mais encore il ne s'en émut pas. Le soir même, quand il croisa dans les bois de Rigné les lavandières nocturnes, il ne reconnut pas dans leurs grands yeux innocents la détresse d'une enfant.

Le chemin longeant le ruisseau
En 1912, Pierre Granpin périt écrasé par la chute d'un arbre lors d'une après-midi sans vent ; l'histoire extraordinaire fit le tour du pays et on pleura beaucoup le pauvre homme. Mais personne ne savait que la veille il avait croisé un mendiant pneumonique engoncé dans un vieux manteau déchiré et qui demandait l’aumône. Granpin passa devant lui avec dédain et sans même lui prêter un regard. Il ne vit pas que se cachait derrière la misère son vieil ami Berlon, celui qui un soir de l'hiver 1910 était venu le voir pour lui demander d'honorer une dette qu'il avait contracté envers lui. Granpin avait alors saisi la reconnaissance de dettes et l'avait jetée au feu avant de mettre son ami à la porte.

Quand une lavandière nocturne lui tendit le grand linge blanc, Granpin reconnut sur son visage le regard noir de reproches qui fut celui de Berlon deux ans plus tôt. Il donna alors en guise de repentir des torrents de larmes, il supplia, se mit à genoux, il invoqua Dieu et tous ses saints, se roula à terre en pleurnichant autant que possible, mais il était trop tard, son sort était scellé.

***

Moralité : les bois de Rigné sont un endroit sûr et très agréable... pour ceux qui ont bonne conscience. 


lundi 24 décembre 2012

Joyeux Noël XD



C'était un matin de décembre, dans la rue Diderot. Il faisait nuit noire, seuls quelques lampadaires blafards essayaient d'y voir clair mais les détails sommeillaient encore dans l'obscurité quand le faisceau des phares de ma voiture surprit une enfant au loin, accroupie au milieu de la rue. Elle n'avait pas plus de douze ans et un cartable sur le dos. Quand elle entendit arriver la voiture, elle s'écarta bien vite pour se réfugier sur le trottoir. Je remarquai alors des inscriptions tracées sur le bitume et un morceau de tuffeau que la jeune fille tenait dans une main. En passant à côté d'elle, je cherchai son regard et j'y vis un étrange mais doux sourire plein d'espièglerie.

La scène ne dura qu'une seconde et la curiosité m'invitait à embrayer une marche arrière pour y voir de plus près. Mais ne voulant pas effrayer l'enfant, et encore moins ternir son sourire, je poursuivis mon chemin en me promettant d'y revenir dans la journée. 

Je découvris alors la raison qui animait la tête rieuse du matin. Deux inscriptions sauvages, deux écritures différentes, deux enfants qui s'amusent, qui se répondent sur un ruban de goudron devenu pareil à un grand tableau noir.      
  
Le spectacle est certes moins impressionnant que les guirlandes municipales mais bien plus charmant : 

Joyeux Noël XD



Dans la rue Descartes

jeudi 20 décembre 2012

Le fin du fin de la fin

A Thouars, "LA" fin du monde ne nous suffit pas, on préfère en avoir plusieurs sous la main, au cas où l'une d'entre elles ne fonctionnerait pas. Quelle chance nous avons ! Ce sera une apocalypse à choix multiples.

Bitis production la voit dans le quartier de la gare :




Balthazar la voit dans la cuvette des toilettes :



Comme Balthazar aime à s’acharner sur notre planète, deux autres épisodes sont en ligne ici et ici, et un quatrième devrait voir le jour demain vendredi :

mercredi 19 décembre 2012

Des cadeaux très inspirés

Cette année, testez le Noël à la mode bancaire. La Société Générale vous propose "des cadeaux pour vos enfants qui ne seront pas échangés à la récré" ou "qui ne finiront pas au placard".

Imaginez le regard émerveillé de vos enfants en découvrant sous le sapin un PEL !
- Photo prise dans le passage Jeanne d'Arc.
La banque propose en réalité des cadeaux avec lesquels vos enfants ne pourront pas jouer, ce qui ressemble davantage à une punition pour ne pas avoir été sages durant l'année.

On savait les banques avides des sous de leurs clients, les voici aujourd'hui devenues opportunistes au point de venir racler sous le sapin de Noël.


lundi 17 décembre 2012

On touche du bois


Un signe que la fin du monde approche, ça sent le sapin.

Rue Porte au Prévost


vendredi 14 décembre 2012

La tête de l'emploi

Chez Start People

On recherche un "macon".

Même en temps de crise, la Maconnerie demeure un secteur qui recrute toujours autant.

 

mercredi 12 décembre 2012

Sainte Verge à poil

Pour fêter le dixième anniversaire de la réunion des clubs de foot de Sainte Verge et d'Argenton l’Église, l'U.S. Vergentonnaise édite un calendrier des plus couillus. Même si on ne le voit pas trop sur la photo, c'est bien le maillot qu'ils partagent depuis 10 ans.

Avec un tel mur, les coups francs ne passeront pas.
Et rien n'est caché... à l'exception de ce qui fait la renommée de l'une des deux communes.

mardi 11 décembre 2012

Ça vaut pas une brique

Vous n'avez que de bonnes idées pour garnir le sapin de Noël ? En voici une mauvaise.

Sur Leboncoin.fr vous pouvez dégoter un merveilleux puzzle composé "de 1000 billets en francs broyés et compactés", certifié par la signature de Jean Claude Trichet alors directeur de la Banque de France.

Annonce trouvée sur leboncoin.fr à Thouars
Vous passerez des heures joyeuses à recoller tous les morceaux dans l'illusion de faire fortune avant de vous rendre compte que vos efforts sont vains. Les billets en francs ne valent plus rien, les confettis de francs encore moins, mais on vous aura convaincu du contraire. Ce sera votre première leçon d'économie. 

Vous pouvez également opter pour une deuxième leçon, plus lucrative celle-ci :

Si les résidus de billets n'ont aucune valeur en soi, les dissimuler derrière un nouvel emballage tout joli suffit pour pouvoir revendre le tout à prix d'or ; l'acheteur n'y verra que du feu. Ainsi vous aurez fabriqué ce qu'on appelait jadis "subprimes", puis "actifs toxiques" et aujourd'hui "dette grecque". Attention! A l'instar du jeu de la patate chaude, il faut vous débrouiller pour ne pas l'avoir dans les mains quand la vérité éclate. C'est, dit-on, ce à quoi jouent les banques depuis plus de quatre ans maintenant.     
  

lundi 3 décembre 2012

Un week-end à Thouars

A lire la Presse ce matin, il ne s'est pas passé grand chose dans notre paisible cité ce week-end. Bravant la frustration, on se tournera vers les faits divers relatés dans Ouest Éclair il y a tout juste 70 ans. Au menu : un poivrot, de la dynamite et un feu de cheminée. Ah c'était le bon vieux temps!

relevé dans Ouest  Éclair, 01/12/1932

       Thouars. LA GENDRAMERIE OPERE. - 


     Dans la nuit de samedi à dimanche nos gendarmes ont cueilli le sujet russe Yonarsaeff qui était tombé ivre-mort route du Château, risquant d'être écrasé par un véhicule ou d'être congestionné par le froid. Conduit à la chambre de sûreté l'incorrigible poivrot récolta un procès-verbal le lendemain matin à son réveil.

    Dimanche les gendarmes surprenaient pêchant dans le Thouet à l'aide d'explosifs le nommé Brimeau, ouvrier maçon, qui pour cette infraction se vit également gratifier d'un procès-verbal.

    Enfin, le même jour, ils procédèrent à l'arrestation de Pichot L., cultivateur à Louzy, qui n'avait rien trouvé de mieux que de s'emparer, sous prétexte de remboursement, des reconnaissances de dettes qu'il avait signées à un prêteur et de les jeter dans le feu pour se libérer à bon compte ! Les précieux papiers n'ont pas été entièrement détruits et le malhonnête personnage sera poursuivi.   

lundi 19 novembre 2012

Petite pause automnale, je reviens dans quelques semaines.
En attendant, je vous laisse un peu de lecture : 

- Pour ceux qui se sont demandé si le rapport d'enquête sur l'OVNI était une invention de ma part, cliquez sur ce lien.

- Quelques belles histoires à lire chez Sapristi Balthazar.

- Un petit tour sur Les Archives du Poitou-Charentes pour découvrir un sanglier égaré en pleine ville ou une vague de froid qui tua 500 personnes à Thouars.       

- Et pour finir dans la joie, un crime crapuleux dans les caves de Tourtenay en 1873, sur le site d'Olivier Goudeau. 

A bientôt 

Lucas

jeudi 15 novembre 2012

Enquête sur un OVNI

L'affaire remonte au 10 novembre 2009 dans la soirée. Ce jour-là un "grand lampadaire" volant traverse le ciel thouarsais. Une seule personne a observé le phénomène mais elle a livré un témoignage des plus fiables car elle "ne supporte pas le vin" comme le précise le PV d'audition établi par la gendarmerie.

Par des méthodes que la rédaction du Café de la Ville garde à discrétion, et après des investigations aussi longues que périlleuses, nous avons pu mettre la main sur le rapport de l'enquête menée par les gendarmes de Thouars afin de révéler au grand jour cette obscure histoire de lumière volante. Parce que nous considérons que nos concitoyens ont le droit de savoir ce qui virevolte au-dessus de leurs têtes, nous assumons pleinement la publication des informations que vous allez lire.

Extrait n°1 du procès-verbal 01917 - 2009 (les noms et localisations ont été retirés)
Le mercredi 09 décembre 2009, Mlle Je-ne-supporte-pas-le-vin [ndr : le nom a été modifié par nos soins], habitant dans les environs de Thouars, est entendue par les enquêteurs de la Gendarmerie, elle déclare : "J'ai été témoin d'une chose étrange le 10 novembre dernier. En effet, ce jour-là, vers 18 heures 15, alors que je fermais les volets de ma salle à manger, j'ai été surprise par une grosse lueur qui venait sur moi. Elle arrivait de la droite [...] ça venait du sud-est par rapport à ma maison, ça bifurquait au dessus de mon sapin, et après il est parti vers le nord"

À ce point du témoignage une constatation s'impose : elle a bien eu raison de laisser passer la "chose étrange" puisque celle-ci venait de la droite et que, faute de panneau de signalisation, la priorité à droite doit être respectée ; OVNI ou pas OVNI, la loi s'applique pour tout le monde, y'a pas de raison.

Les gendarmes, suspicieux comme pas deux, cherchent à prendre en défaut le témoin en lui posant trois fois la même question : "Quelle a été la première idée sur la nature de ce que vous avez vu ?",  "Comment appelez-vous ce que vous avez observé ?", "... ce que vous avez vu ?"
Ils recueillent respectivement les déclarations suivantes : "une montgolfière mais il ne faisait pas de bruit", "une boule énorme", "un ballon dirigeable. Je ne vois pas ce que ça pourrait être d'autre".   

On peut effectivement écarter l'hypothèse de la montgolfière car, dans nos contrées et outre le bruit, il y a écrit SESAME dessus, ça se reconnaît facilement. 

Mlle Je-ne-supporte-pas-le-vin poursuit en précisant que : "Au loin c'était rond comme un grand lampadaire et lorsque c'est passé au dessus de moi, ce n'était plus rond et moins lumineux. ça semblait plus rectangulaire que rond"

C'est là que commence le véritable mystère, non plus celui de l'OVNI, mais celui de la quadrature du cercle qui est rond mais "plus rectangulaire que rond", paradoxe qui occupe scientifiques et philosophes depuis la nuit des temps.

Extrait n°2, l'interrogatoire
Devant de tels enjeux, l'enquête piétine.
Le 12 décembre 2009, on apprend qu'aucune "intervention des pompiers avec utilisation d'un hélicoptère n'a eu lieu" ce jour-là.

Le 13 décembre 2009, l'enquête de voisinage ne donne "aucun élément permettant d'orienter l'enquête".

En ville, la rumeur se répand et les plus folles interprétations courent les rues. Le maire, en apprenant l'affaire, se serait écrié : "Je ne sais pas ce qu'est cette boule lumineuse mais on pourrait l'intégrer au projet TIPER, on s'en servirait pour chauffer les silos de BELLANE".

Le 16 janvier 2010, l'affaire rebondit. On apprend qu'un phénomène similaire a été observé à Saint Pierre d'Oléron par deux témoins. L'objet y était de forme ovale, avait une taille de 20 mètres et une vitesse hors norme. 

Extrait du rapport de gendarmerie de Saint Pierre d'Oléron sur les événements du 01/01/2010
Dans la foulée un ressortissant hollandais se fait connaître et rapporte qu'il a fait décoller une lanterne volante appelée "wensballonen" à l'occasion du nouvel an. La photo du ballon est transmise à la gendarmerie de Thouars et présentée à Mlle Je-ne-supporte-pas-le-vin qui y reconnaît la "boule énorme" qu'elle a observée. L'affaire est close, ce n'était finalement pas grand chose. Mais demeurent entier le mystère de la quadrature du cercle ainsi que les paroles obscures que prononce Mlle Je-ne-supporte-pas-le-vin en guise de conclusion : "Par contre, de près, on voyait bien la lumière jaune orangée au dessous. Comme un grand lampadaire".    

Cette obstination à y voir un lampadaire est troublante. Alors ? Un "wensballonen" hollandais ? Un gros lampadaire volant ? Le doute persiste et l'inquiétude demeure.
Doit-on se méfier des lampadaires ? Existe-t-il une civilisation extraterrestre peuplée de lampadaires volants ? Et que venaient-ils faire à Thouars le 10 novembre 2009 ? Toutes ces questions restent malheureusement sans réponse.
  
Photo d'une lanterne volante, extraite du rapport de gendarmerie.

mardi 13 novembre 2012

Le prix de la gentillesse

Ce matin, le Courrier de l'Ouest consacre un article aux retards dans les chantiers. Les arguments pour les justifier sont parfois édifiants. Ainsi on peut lire que confrontés à la Crise, les entreprises ont peu de visibilité et, je cite :

« Une société qui décroche un marché ne recrute plus forcément en conséquence. "Elle préfère faire le dos rond au niveau de ses effectifs quitte à ne pas tenir les délais impartis", explique Lilian Courilleau, responsable des Services Techniques de la Communauté de communes. La situation est subie mais tolérée par les donneurs d'ordre ».
 
En cette journée mondiale de la gentillesse, le prix est attribué à la Com Com du Thouarsais et à ses chers contribuables qui sont, comme on dit, vraiment trop bons...


Un des dessins qui accompagnent l'organigramme des services de la CCT.

jeudi 8 novembre 2012

Les arbres mous

Lors d'une récente réunion de quartier, le maire a annoncé que la municipalité allait faire procéder à une analyse de l'état sanitaire des arbres du Boulevard Thiers. En effet, il est grand temps de s'en inquiéter, leurs feuilles sont malades. Elles sont devenues toutes rouges ces dernières semaines, c'est très inquiétant. A ce rythme-là, on ne sera pas surpris de les voir tomber bientôt ; et les arbres se retrouveront tout nus pour affronter l'hiver.


Plus sérieusement les arbres sont effectivement atteints d'un mal étrange : ils fondent. Les branches s'enfoncent inexorablement dans les troncs, elles semblent désormais plantées artificiellement au sommet, chétives et un brin ridicules. Ce sont pourtant des arbres, certes biscornus mais des arbres encore. Certains d'entre eux devaient bien faire deux à trois mètres de plus avant de se ramollir comme du beurre. Leur troncs autrefois majestueux boursouflent comme des bougies où la cire enfle et perle sur l'écorce, et ils s'affaissent dans le bitume en étalant à leur pied une bouillie informe qu'on peine à croire en bois. Et quand on s'en approche, on hésite un temps avant de poser la main sur eux de peur qu'elle s'y s'enfonce ou encore que l'arbre s'écroule comme une sculpture éphémère de pâte à modeler.     


 

A moins que ce soit là un hommage aux montres molles de Dali. Sait-on jamais, dans cette ville d'Art et d'Histoire, il faut s'attendre à tout.

"La persistance de la mémoire", S.Dali, 1931.

A ce propos, on peut écouter avec attention Salvador Dali parler des montres molles dans un entretien télévisé de 1961 pour l'ORTF. Parlant de lui à la troisième personne, il tisse un lien "mystique" entre les montres molles, le fromage et Jésus. Extrait :

"Les montres molles sont comme du fromage, et surtout comme le camembert quand il est tout à fait à point, c’est à dire qui a la tendance de commencer à dégouliner. Et alors, mais quel rapport entre le fromage et le mysticisme ? Alors Dalí a répondu une chose sublime, il a dit :« Parce que Jésus, c’est du fromage »"

Sce : sur le site de l'INA : ça devient drôle à partie de 1mn30s mais pour être tout à fait compréhensible, mieux vaut entendre le début.

Du coup, si les montres molles sont comme des camemberts, alors les arbres du Boulevard Thiers sont assurément des bûches de chèvre. 


mercredi 7 novembre 2012

Priorité au bon sens

Savez-vous qu'il existe un sens prioritaire dans la rue de la Trémoïlle ? Si vous le savez, félicitations ! Vous êtes vraiment au fait de l'actualité locale car ce sens prioritaire n'est pas matérialisé sur la voie ; il n'existe donc pas (si ce n'est dans la tête de ses concepteurs).
la rue de la Trémoïlle et sa réglementation
On pourrait toutefois rétorquer que la chose coule de source puisque que les espaces de garage dits "de courtoisie" sont situés à droite de la chaussée pour celui qui remonte la rue ; ils lui sont donc destinés.

Ainsi la circulation dans cette rue nécessite non seulement de la courtoisie mais encore du bon sens ; c'est beaucoup demander à un automobiliste, thouarsais de surcroît. Et la tâche est d'autant plus ardue qu'en matière de bon sens, notre municipalité tête en l'air ne semble pas décidée à montrer l'exemple.     

lundi 5 novembre 2012

Combien valent 7 plaques ?


Il faut croire que l'art contemporain motive le ciboulot des thouarsais. On connaît déjà la collection d'art concon temporain chez Balthazar, on a vu il y a peu les délires alcooliques de Mad Makyntosh, et voici un Claude Money dont le nom laisse à penser qu'il a parfaitement saisi tout l'intérêt de l'art contemporain. Il propose sur leboncoin.fr une "sculpture classique du XXIème siècle" accompagnée de la description suivante :
Œuvre d'art cubiste, trianguliste, et même trapézoïdale n'ayant aucun rapport avec une partie de Tangram ratée. Opportunité très rare, à saisir.
Artiste à fort potentiel.
Investissement rentable dans les 20 ans à venir.
Offre non sérieuse s'abstenir. 
Espérons tout de même qu'il ne vende pas la nappe avec car celle-ci n'a assurément aucun potentiel artistique.


samedi 3 novembre 2012

Salubrité publique

D'après le Réseau Sentinelles
Non seulement la grippe est arrivée dans les Deux-Sèvres, mais encore la diarrhée aiguë est à nos trousses. 

A cette occasion, on doit saluer le sens civique du futur magasin NOZ qui met à disposition du public ses commodités. Voilà de quoi parer au plus pressé !

Rue Paul Bert, derrière le futur magasin NOZ


vendredi 2 novembre 2012

Un brin d'avance

Les Deux-Sèvres ne sont pas peu fiers de vous présenter, en exclusivité nationale, la grippe 2012. Bientôt disponible dans toute la France.
 
D'après le Réseau Sentinelles

En la matière, nous sommes à la hauteur de notre slogan départemental :


Ceci dit, cette grippe ne semble pas bien sévère, le Courrier de l'Ouest nous apprend que les Urgences n'ont enregistré aucune hausse d'activité particulière due à cette épidémie pour l'instant.
  

jeudi 1 novembre 2012

Un décor plus vrai que nature

Cette année, certains thouarsais ont particulièrement soigné leurs décorations d'Halloween.
façade délabrée :

têtes de diable sculptées dans le tuffeau :


 Entrée défoncée où seul le lierre ose pénétrer :

Quelques gamins assoiffés de confiseries ont-ils tenté leur chance auprès de ceux qui vivent là ? On peut en douter. Il faudrait encore ajouter que cette bâtisse est construite sur un ancien lieu sacré celtique pour éloigner définitivement les plus téméraires des enfants ; et les acheteurs également, semble-t-il.
  


mardi 30 octobre 2012

Sisyphe au travail

Certaines mauvaises langues prétendent que les travaux prennent du retard à tel point qu'on n'en voit jamais le bout. Et les panneaux de signalisation leur donnent raison. On a beau y regarder de près, le chantier n'avance guère avec les années.    



Les hommes passent mais le maudit tas de terre demeure. Un jour, c'est sûr, ils en viendront à bout. Courage!

samedi 27 octobre 2012

L'Histoire vraie

L'attaque du pont de Vrines, le 05 mai 1793. Dessin du XIXème siècle, anonyme.
On présente habituellement la figure du Chouan sous les traits d'un paysan si modeste qu'il se battait avec une fourche. Que nenni! La raison pour laquelle les chouans s'armaient de fourches, c'est parce que les armées républicaines leur balançaient des bottes de paille à la figure ; le dessin ci-dessus en apporte une preuve incontestable. Les fourches étaient alors nécessaires pour déblayer le terrain. CQFD.

Quant à l'utilisation de meules de foin à des fins militaires, le sujet fait encore débat chez les historiens. L'hypothèse la plus vraisemblable renvoie à une question de salubrité publique. On aurait ainsi disposé de grands paillassons à l'entrée des villes pour ne pas salir les rues avec des souliers tout crottés venus de la campagne.

Ci-dessus, Lescure s’essuie les pieds avant d'envahir la ville, ce qui est la moindre des politesses - on a beau faire la guerre, on n'est pas là pour tout saloper non plus.

vendredi 26 octobre 2012

Les tabous de l'Histoire

Ces derniers jours, une polémique a émergé autour de l'enseignement de l'homosexualité des personnages historiques, faut-il faut-il pas en instruire nos chérubins ?
Et bien, gageant que toute vérité est bonne à dire, déballons-la en vrac, on fera le tri après. C'est l'occasion de revenir sur un épisode des Guerres de Vendée, la bataille de Thouars le 05 mai 1793. Quelques jours plus tôt, l'armée vendéenne entrait à Bressuire que les républicains avaient fui en serrant les fesses, préférant se réfugier à Thouars. Les vendéens emmenés par Henri de La Rochejaquelein, menèrent combat au pont de Vrines et forcèrent l'armée républicaine à se replier dans la ville. Puis ils s'attaquèrent aux remparts et finalement prirent la ville de Thouars. Voilà ce que dit l'Histoire officielle mais, sur la lithographie représentée ci-dessous, on aperçoit des éléments que les manuels scolaires passent sous silence au grand dam de la sacro-sainte vérité.

Les chouans à l'attaque des remparts. Dessin du XIXème siècle, anonyme.

1. Alors qu'il éventre les remparts de la ville à la force de ses bras nus, Henri de La Rochejaquelein se prend une main aux fesses. Oui, il fallait que ce soit dit.


2. Au beau milieu de la bataille, Antonin Brottier s'assoit et grommelle : "Zut! J'ai un caillou dans ma chaussure..." C'est ainsi qu'il saborda une carrière militaire pourtant prometteuse ; la gloire tient à peu de choses tout de même.


4. Ne nous trompons pas sur le personnage qui suit, il ne s'agit pas d'un véritable chouan. Avec un cartable sur le dos, pas de doute, c'est un collégien qui se rend au Château et qui voyant l'attroupement s'est écrié : "Chouette, une manif'! Je vais pouvoir sécher les cours".



Cher lecteur, si vous souhaitez également savoir pourquoi les chouans s'armaient de fourches et de faux, revenez demain ici-même, on vous dira la vérité, toute la vérité, rien que la vérité ; juré, craché.

mercredi 24 octobre 2012

Dessine-moi un dos d'âne

Un nouvel animal dans la rue de l'Hôtel de Ville.
Quelle drôle d'idée d'avoir transformé un dos d'âne en chapeau. À moins que ça ne soit pas un chapeau.

Illustration piochée sur tkaap.com et reproduite sans autorisation. © Succession Antoine de Saint-Exupéry


vendredi 19 octobre 2012

Humour vache 3

D'après une photo de D.Perronet publiée sur Agri79.com reproduite sans autorisation.


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Toute la série : humour vache

jeudi 18 octobre 2012

Tombé dans le panneau

Un piéton a été fauché rue Émile Zola alors qu'il traversait sur un passage clouté.

Les blessures sont bénignes et, avec le secours des Services Techniques, le bonhomme s'en remettra bien vite ; mais il s'est fait une peur bleue.

  

mardi 16 octobre 2012

La onzième nouvelle de L'Heptaméron

fac-similé de l'édition de 1880
L'Heptaméron est un célèbre recueil de nouvelles du XVIème siècle écrit par Marguerite de Navarrre, éminente femme de lettres, grande sœur de François Ier, et reine de Navarre. L'Heptaméron comporte 72 nouvelles, la onzième se déroule à Thouars au couvent des Cordeliers. Le texte qui suit est conforme à la première édition de 1558, c'est-à-dire dans la langue de l'époque. Mais pour faciliter la lecture et afin d'éviter quelques faux sens, j'ai tout de même placé des équivalences entre crochets. Quant au propos de cette nouvelle, il est tout à fait savoureux, si l'on peut dire.

       En la maison de madame de la Trimoïlle, y avoit une dame nommée Roncex, laquelle, ung jour que sa maistresse estoit allée aux Cordeliers de Thouars, eut une grande necessité d'aller au lieu où on ne peult envoyer sa chamberiere [femme de chambre]. Et appella avecq elle une fille, nommée La Mothe, pour luy tenir compaignye; mais, pour [pour cause de] estre honteuse et secrette, laissa ladite Mothe en la chambre, et entra toute seulle en un retraict [les latrines] assez obscur, lequel estoit commung à tous les Cordeliers, qui avoient si bien randu compte en ce lieu de toutes leurs viandes, que tout le retraict, l'anneau et la place et tout ce qui estoit estoient tout couvert de moust de Bacchus et de la deesse Cerès, passé par le ventre des Cordeliers. 
     Ceste pauvre femme, qui estoit si pressé, que à peyne eut-elle le loisir de lever sa robbe pour se mectre sur l'anneau, de fortune [par malheur], s'alla asseoir sur le plus ord et salle endroict qui fust en tout le retraict. Où elle se trouva prinse mieulx que à la gluz, et toutes ses pauvres fesses, habillemens et piedz si merveilleusement gastez, qu'elle n'osoit marcher ne se tourner de nul cousté, de paour d'avoir encores pis. Dont elle se print à crier tant qu'il luy fut possible: "La Mothe, m'amye, je suis perdue et deshonorée!" 
     La pauvre fille, qui avoit oy autresfois faire des comptes de la malice des Cordeliers, soupsonnant que quelques ungs fussent cachez là dedans, qui la voulsissent prendre par force, courut tant qu'elle peut, disant à tous ceulx qu'elle trouvoit: "Venez secourir madame de Roncex, que les Cordeliers veullent prendre par force en ce retraict." Lesquelz y coururent en grande diligence; et trouverent la pauvre dame de Roncex, qui cryoit à l'ayde, desirant avoir quelque femme qui la peust nectoier. Et avoit le derriere tout descouvert, craingnant en approcher ses habillemens, de paour de les gaster. 
     A ce cry-là, entrerent les gentilz hommes, qui veirent ce beau spectacle, et ne trouverent autre Cordelier qui la tormentast, sinon l'ordure dont elle avoit toutes les fesses engluées. Qui ne fut pas sans rire de leur costé, ni sans grande honte du cousté d'elle; car, en lieu d'avoir des femmes pour la nectoier, fut servie d'hommes qui la veirent nue, au pire estat que une femme se porroit monstrer. Parquoy, les voiant, acheva de souiller ce qui estoit nect et abessa ses habillemens, pour se couvrir, obliant l'ordure où elle estoit pour [à cause de] la honte qu'elle avoit de veoir les hommes. Et, quant elle fut hors de ce villain lieu, la fallut despouiller toute nue et changer de tous habillemens, avant qu'elle partist du couvent. Elle se fut voluntiers corroucée du secours que luy amena La Mothe; mais, entendant que la pauvre fille cuydoit qu'elle eust beaucoup pis, changea sa collerre à rire comme les autres.

Les Cordeliers sur le cadastre de 1825.
Quelques vestiges du couvent des Cordeliers visibles aujourd'hui rue Bernard Palissy, dans le prolongement de la rue du grenier à sel.

 
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